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MÉTHODES pour combattre le porno
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Comment arrêter de regarder du porno : 10 méthodes !

Top des 10 méthodes infaillibles pour sortir du porno.

« Mais arrête d’en regarder ! » On t’a sans doute déjà dit ça un jour, ou alors c’est peut-être toi qui te le répètes. Comme si c’était simplement une question de décision… Bien sûr, c’est un choix d’arrêter de regarder du porno. Mais ça ne se fait pas en un claquement de doigts et la volonté seule ne suffit pas.

Alors juste pour toi, voici un top 10 des meilleures méthodes pour arrêter d’en regarder. Chacune de ces tactiques est le barreau d’une échelle qui t’aidera à retrouver ta liberté.

Cet article s’adresse tout aussi bien aux hommes qu’aux femmes.

1. En parler

Ça parait simpliste mais c’est la base. Se libérer de la pornographie ça commence par s’ouvrir sur le sujet, mettre des mots sur ce qu’il se passe, les difficultés, les prises de conscience, les souffrances. En parler permet de mettre de la lumière sur cette habitude qui est trop souvent notre petit secret ténébreux. En le gardant pour toi tu risques de développer des vies parallèles, des habitudes de mensonge : cacher cette partie de ta vie peut devenir une obsession. Bref, parler de ta consommation de pornographie va te libérer et te mettre dans de bonnes dispositions pour arrêter.

2. Installer des bloqueurs

Si tu souhaites mettre toutes les chances de ton côté et réduire radicalement le temps que tu passes devant du porno, je te recommande de mettre en place des bloqueurs sur tous tes accès à internet qu’ils soient sur ton ordinateur personnel, professionnel, ton smartphone, ta tablette… Il existe d’excellents systèmes comme Covenant Eyes ou Cold Turkey. Ces systèmes ne sont pas la solution mais ils t’aideront à te déshabituer et à ne pas céder à la moindre pulsion sexuelle.

3. Cultiver un mode de vie sain

Le porno fait parfois irruption dans nos vies pour une raison toute simple : la biologie. Oui, notre mode de vie a des conséquences directes sur notre consommation de pornographie. Ne t’étonne pas de regarder souvent du porno si tu te couches tard régulièrement, si ton alimentation est désordonnée et si tu ne fais aucun sport. Prendre soin de soi et de son rythme/style de vie est une deuxième pierre à l’édifice de ta liberté. Fixe-toi une routine de sommeil, trouve un sport que tu as du plaisir à pratiquer, mets-toi à la cuisine plutôt que de t’enfiler des burgers. Pour faire simple : reprends le contrôle de ton quotidien. Ces trois ingrédients ont un impact sur ta consommation de pornographie. Ils jouent sur ton état physique, psychique et émotionnelle et te faciliteront la tâche pour mieux maîtriser tes pulsions.

Je suggère pour commencer :

  • Coucher 23h
  • Lever 7h
  • Courir tous les deux jours
  • Ne pas grignoter

Une fois ces nouvelles habitudes en place, les effets des tensions physiques, des frustrations et des échecs seront moins puissants et t’amèneront donc moins facilement vers le porno.

4.Se renseigner

Nous ne sommes pas les seuls à nous poser des questions sur la place du porno dans nos vies. Beaucoup de gens sont passés par là avant toi. Certains ont développé des ressources passionnantes : qu’ils soient chercheurs, experts, témoins, anciens addicts… Internet est aussi un outil vertueux où tu trouveras facilement des contenus qui te donneront les armes intellectuelles et mentales pour faire face à tes pulsions. Quelques petites questions pour commencer tes recherches : sais-tu ce qui se cache derrière ces vidéos ? Quelles sont les ficelles de l’industrie pornographiques ? Comment fonctionne son business model ?  Bref, je te laisse mener ton enquête comme tout bon internaute du XXIème siècle. 

5. Identifier les patterns

Tu as sans doute déjà remarqué que tu regardes du porno à certaines heures de la journée, en certaines occasions, après certains évènements… Tu as peut-être mis en place un rituel codifié avec tes règles et tes habitudes. Chaque consommateur a ses propres patterns. Es-tu conscient de cela ? Parfois les raisons pour lesquelles nous regardons du porno ne sont pas claires. En tout cas, il y a bien des moments où nous sommes plus propices à en regarder que d’autres. Note-les sur un cahier, ton carnet de combat. Chaque jour, fais le point sur ce qui « se passe. » En priorité, note ce qui est observable : les lieux, les heures et le contexte de chacune de tes rechutes. Ensuite, essaye d’analyser ce qui s’est produit : pourquoi est-ce que j’ai eu envie d’en regarder ?

6. Distinguer les idées reçues

Tu te dis peut-être que c’est peine perdue et qu’il n’y a pas de porte de sortie. C’est faux. Ton corps s’est habitué à la pornographie. Il peut tout aussi bien s’en déshabituer. Est-ce que tu crois ce que tu viens de lire ? Il y a au fond de chacun d’entre nous des certitudes à identifier et à déconstruire. L’objectif de cette étape est de changer la vision de ton rapport au porno. Note dans ton carnet toutes ces idées préconçues que tu arrives à identifier. Au besoin, parles-en avec un ami. Cela t’aidera à mettre le doigt dessus. Je te donne quelques exemples :

  • Je n’arriverai jamais à arrêter de regarder le porno parce que je suis trop faible
  • Je regarde du porno de temps en temps parce que ça m’apprend à être plus performant au lit
  • J’ai besoin du porno pour gérer mes pulsions sexuelles
  • J’ai des blessures trop profondes pour pouvoir me passer de pornographie
  • Je n’arriverai jamais à avoir de copines, je suis donc condamné à regarder du porno quand j’ai une pulsion sexuelle
  • Le porno m’aide à gérer des émotions négatives, je ne peux plus m’en passer au risque de faire des crises ou de passer par des moments trop douloureux
  • Les hommes d’aujourd’hui doivent regarder du porno sinon ils ne sont pas virils
  • Je suis sale car je regarde du porno alors que je suis une femme

Il y en a des centaines… A toi d’identifier les tiennes.

7. Identifier les blessures

Tu l’auras compris, il nous arrive de regarder du porno pour des raisons parfois difficiles à expliquer. Tout te réussit, tu es heureux et épanoui et pourtant tu ressens parfois ce besoin irrépressible de regarder du porno. Evidemment, il y a parfois des facteurs simples d’ordre biochimique, par exemple :

« Je vois cette publicité dans la rue, elle éveille en moi une pulsion sexuelle, j’arrive chez moi, j’ouvre mon ordinateur et je me masturbe de manière compulsive. »

 Il s’agit des rechutes les plus faciles à expliquer et à comprendre. Mais il y a également en trame de fond des causes plus profondes souvent liées à notre histoire personnelle et aux premières années de notre vie. Il s’agit de blessures affectives qui nous orientent vers des attitudes de protection face aux souffrances rencontrées à l’époque de la blessure. Il peut s’agir de blessures de rejet, d’abandon, de trahison, d’injustice ou d’humiliation. La grande majorité d’entre nous sont concernés par ces blessures. La pornographie intervient souvent comme un palliatif et une porte de secours lorsque les effets de ces blessures se font ressentir de manière trop pénible. Je te conseille de creuser cette question avec des livres et pourquoi pas un thérapeute. 

8. Consulter un spécialiste

Arrivé à ce stade, il est important de pouvoir s’appuyer sur le regard, l’oreille et la sagesse d’un spécialiste. Tu peux faire beaucoup tout seul et je dirais même qu’il est bon d’expérimenter la solitude dans ce combat pour sortir de la pornographie, de puiser en soi-même le plus de solutions possibles. Ensuite, il est certain que nous ne pouvons pas aller très loin sans un compagnon de route, un confident. Mais cet ami n’a pas le recul nécessaire pour t’aider à passer le cap suivant.

Pour cela, tu vas avoir besoin d’un expert, d’un homme ou d’une femme qui a déjà accompagné des gens vers la liberté vis-à-vis de la pornographie. Il peut s’agir d’un psychologue, d’un sexologue, d’un addictologue, d’un gynécologue, bref, d’un professionnel. Cette personne t’aidera à sortir de tes schémas de pensée, à les mettre à distance, à remettre en cause certaines certitudes, à aborder le sujet autrement, à défaire certains nœuds…

9. Sortir et voir des gens

Pour certaines personnes, la consommation de pornographie peut aller de pair avec une certaine forme d’isolement ou du moins une préférence pour la solitude. Les raisons peuvent être diverses, la honte, la peur du regard des autres, certaines pensées d’autodénigrement, des peurs… Dans tous les cas, je te recommande de faire l’effort d’aller vers les autres et de développer ta vie sociale que ce soit par ton réseau professionnel ou universitaire, le sport et tout type d’activités extra-professionnelles. Si tu n’as pas ce genre de réseaux, à toi de chercher une activité qui te plait et qui te permettra par la même occasion de rencontrer du monde.

L’isolement et la solitude prolongée sont propices aux rechutes. D’une manière générale, dis-toi que tu es plus fort face à tes envies de regarder du porno lorsque tu n’es pas seul. Peut-être qu’il est temps pour toi de te mettre en collocation si tu habites seul…

10. Prendre des douches froides

Voici le joker ultime, ton dernier atout : la douche froide. En cas d’urgence critique, tous les moyens sont bons pour arriver à ses fins. La douche froide est semblable à l’arme nucléaire. Tu peux l’utiliser comme un moyen de dissuasion efficace et te fixer comme règle de passer par la case « douche froide » si le reste ne suffit plus. Elle va avoir un effet vasoconstricteur, c’est-à-dire que les réseaux sanguins se contractent au contact du froid afin de préserver la chaleur. Cela va apaiser instantanément les tensions physiques sexuelles et évacuer le stress. C’est ton ultime garde-fou, à toi d’en faire bon usage maintenant…

A la prochaine pour la suite de l’aventure…

Si tu as besoin de parler de ces méthodes, nous sommes-là pour toi via le chat (anonyme et gratuit).

Pour aller plus loin :

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Comment sortir de la culpabilité ?

“Je me sens coupable, comment sortir de cette culpabilité ?”

Le fait de s’emprisonner dans la pornographie peut nous conduire à la culpabilité en ce sens que nous sommes partagés entre ce plaisir immédiat et factice que procure le fait de regarder ces images et le sentiment d’une gêne, qu’il y a un ressort qui se casse, quelque chose s’abîme en nous. Nous voudrions nous donner à l’autre en plénitude et en vérité, mais nous préférons par ce biais nous refermer sur nous même, tel Adam qui se cache de Dieu après avoir péché. Face à cela essayons de dégager quelques réactions possibles.

1) Le désespoir

 Il est très facile, chaque fois que nous retombons de se dire que tout est foutu, que nous n’y arriverons jamais. On se laisse aller alors en baissant les bras, on désespère, déprime, voire pire…

2) L’orgueil

Oui, je suis tombé, mais je vais me relever, c’est sûr, car je suis fort, je peux me maîtriser… Vanité des vanités, tout est vanité…

3) L’humilité

C’est la troisième solution et c’est la seule qui peut nous faire sortir de cette culpabilité infernale, reconnaître que par nous-même nous n’y arriverons pas. Elle est source d’une ouverture, à Dieu d’abord pour celui qui croit, reconnaître devant lui que nous sommes faibles et implorer sa miséricorde : c’est le sens de la confession. 

Cette ouverture peut se faire aussi à l’égard d’un tiers en qui nous avons confiance : un ami, un prêtre, un psychologue… Il existe aussi diverses propositions faites par des personnes compétentes. J’en citerai deux :

  • le parcours “libre pour aimer”. C’est un parcours en ligne, initié par des spécialistes et proposé pour vous accompagner pas à pas et vous aider à en sortir.
  • la neuvaine à Carlo Acutis. C’est une proposition de réciter une prière pendant neuf jours en demandant l’intercession d’un jeune italien, mort en odeur de sainteté et qui était un passionné des nouvelles technologies.

Ne nous résignons donc jamais à la défaite, mais prenons les moyens pour avancer en apprenant à nous connaître avec nos limites et en restant dans l’espérance.

Si vous vous demander comment sortir de la culpabilité, venez en parler avec nous sur le chat’ ! (écoute anonyme et gratuite) :

 

Lire nos autres témoignages :

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Actus

Lettre ouverte à des étudiants sur la pornographie

Lettre ouverte d’un professeur* à ses étudiants de dernière année par rapport à la pornographie.

“Notre désir en tant qu’êtres humains est comme une piscine sans fond qui cherche toujours à être remplie d’eau. L’un des aspects de ce désir est l’envie d’être uni au corps d’un autre être humain. Nous sommes excités lorsque nous voyons une belle personne qui nous attire. Cela fait partie de la nature humaine depuis la nuit des temps. Mais que recherchons-nous en fin de compte lorsque nous voyons une personne qui nous attire ? Qui est-elle, et est-il même possible de la connaître pleinement ?

Votre petite amie, dans la plénitude de son identité, devient un signe de la vérité de ce que vous êtes tous les deux et de la bonté pour laquelle vous avez été créés. Notre désir d’union corporelle dans le mariage nous renvoie à notre besoin d’achèvement total en étant unis à Dieu.

Parfois, ce désir de voir la vérité et la bonté de la personne qui nous attire peut s’emmêler avec nos pulsions instinctives, nous faisant perdre de vue, la totalité de ce que nous désirons vraiment. Cette réduction du désir nous conduit parfois à nous contenter de ce qui est moins beau et moins vrai.

La pornographie nous montre des images d’êtres humains qui servent uniquement à satisfaire nos pulsions instinctives. La sécurité de regarder un autre être humain à travers la protection d’un écran nous permet de recevoir un plaisir instinctif sans avoir à accepter la réalité, la liberté et la plénitude de l’autre personne. Au lieu de prendre le risque d’entrer dans l’intimité de quelqu’un qui est “autre”, qui est différent de moi et que je ne peux pas contrôler, je peux utiliser cette personne, “casser” un morceau de ce qu’elle offre et laisser derrière elle le reste de son identité.

Mais est-ce vraiment ce que nous désirons ? Oui, utiliser une autre personne de cette manière est plus pratique que de s’engager dans une relation sérieuse avec elle et de prendre le temps d’apprendre à la connaître, y compris ses grandes et moins grandes qualités. Oui, le porno peut satisfaire notre faim immédiate… mais ne voulons-nous pas plus que d’être rassasiés pour le moment ? Ne voulons-nous pas que notre faim soit pleinement satisfaite ?

Nous ne pouvons pas connaître cette plénitude lorsque nous réduisons la personne à un objet à utiliser. Nous ne découvrons Dieu, qui satisfait pleinement notre faim, que lorsque nous respectons l’identité entière de l’autre. La personne cesse d’être un signe de Dieu lorsque nous l'”utilisons et abusons” d’elle comme un objet. En réalité, elle n’est pas un objet à utiliser, même si elle y consent. Ce n’est pas ce qu’elles sont ou ce pour quoi elles ont été créées.

Lorsque nous utilisons les autres pour satisfaire nos désirs instinctifs, c’est comme si notre corps nous mentait. Les mensonges peuvent avoir un impact non seulement sur notre vie personnelle, mais aussi sur la société de manière grave. Regardez la traite des esclaves africains. Les êtres humains étaient réduits à l’état d’objets : ils étaient utilisés comme main-d’œuvre sans compensation ; ils étaient achetés et vendus ; battus et tués. Selon de nombreuses personnes, l’industrie du porno est considérée comme une forme moderne d’esclavage en raison de la façon dont les acteurs sont perçus et traités – comme des entités moins qu’humaines destinées à être utilisées par d’autres personnes.

Par-dessus tout, la pornographie asservit le spectateur. Plus vous vous habituez à “casser des morceaux” de personnes, plus votre capacité à voir la plénitude de l’autre personne est affaiblie ; votre capacité à la connaître est “abrutie”. C’est comme lorsque vous vous relâchez à la salle de sport : si vous ne vous donnez pas à fond dans une séance d’entraînement, vos muscles s’affaiblissent. Et si vous ne suivez pas un régime alimentaire sain, votre corps aura du mal à conserver sa force. Si vous réduisez la “plénitude” de votre corps, vous ne serez pas en mesure de conserver l’endurance nécessaire pour profiter des sports que vous pratiquez ou des activités auxquelles vous participez.

De la même manière, lorsque vous regardez du porno, vous affaiblissez votre capacité à utiliser votre raison. Le porno nourrit vos désirs instinctifs, et n’engage pas votre raison. La raison vous donne une vision claire, alors que votre instinct rend tout flou. Sans raison, vous ne pouvez pas avoir de relations réelles et significatives avec d’autres êtres humains. Le porno vous enferme dans un monde imaginaire qui n’est ni réel ni significatif. Ce n’est que lorsque nous regardons la réalité en utilisant notre raison que nous pouvons trouver la présence de Dieu – qui promet de combler votre désir d’une manière qui dépasse vos fantasmes les plus fous ! “

Et vous, qu’en pensez-vous ? N’hésitez pas à nous en parler via le chat (anonyme et gratuit). Nous somme-là pour vous !

Pour aller plus loin :


* Stephen Adubato est enseignant de théologie à St. Benedict’s Prep à Newark, New Jersey.

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PornoTémoignages

Marie-Madeleine : « le Christ m’a guérie de mon addiction à la pornographie »

Tombée dans l’addiction à la pornographie, Marie-Madeleine en souffre, jusqu’au jour où elle ouvre sa bible et lance un appel à Dieu pour la délivrer. Témoignage.

 

Toute mon enfance j’ai suivi mes parents à la messe, dans leurs activités dans l’Eglise. C’est au lycée, avec des amis dont je connaissais certains depuis le primaire, que j’ai basculé dans la pornographie, d’abord en bandes dessinées, mangas à connotation érotique et pornographique.

Ce dont des amis qui avaient une influence toxique sur moi, je tombais rapidement dans l’alcool avec des soirées très arrosées… Je me suis rendue compte que quelque chose clochait dans ma relation avec mes amis : ils n’acceptaient pas mes convictions, ma foi, toute cette relation que je pouvais avoir avec Dieu.

Ayant arrêté mes études, ça été très difficile pour moi, j’ai beaucoup pleuré, et un jour ma mère me tire de mon lit, me met devant mon coin prière et me dit : « Il faut que tu demandes des choses au Seigneur pour qu’il t’aide et te guide ». Du coup j’ouvre j’ouvre la Bible et je tombe sur la parabole de la vigne véritable (1), dans laquelle le Seigneur dit que tous les sarments qui porte du fruit, Dieu va les émonder, et ceux qui n’en portent pas, il va les arracher et les brûler. Je me suis alors rendue compte que les sarments qui ne portaient pas de fruit était ma relation avec mes amis. Du coup j’ai décidé du jour au lendemain de couper les ponts avec eux. Ça m’a énormément attristée, arrivent mes nouvelles études en œnologie, influencée par cette parabole de la vigne véritable.

Mais je continuais, je n’avais pas arrêté cette mauvaise habitude de pornographie bien que j’avais coupé la relation avec eux. Un jour, je me suis rendue compte que quelque chose ne se passait pas bien, et dans ma prière quotidienne,  j’ai reçu la parabole de la femme adultère. J’ai senti un appel à la confession. Je suis donc allée me confesser. J’ai enfin mis des mots sur ce que je vivais, j’ai senti une délivrance. Mais la délivrance n’était pas totale, il restait toujours quelque chose dans mon cœur.

De rechutes en rechutes, la délivrance au bout du chemin

Il y a eu plusieurs rechutes. Jusqu’à l’année dernière, nouvelle rechute, à Noël, je prends la route pour rentrer de chez mes parents. Sur l’autoroute, je suis projeté plusieurs fois contre la glissière de sécurité, où là je me rends compte de l’état de la voiture, qui est maintenant une épave, je regarde tout ce qui est éparpillé sur la route, je regarde cette glissière, la voiture, la route, et là je me dis « je vais me jeter sous une voiture ». Mais une main se pose sur mon épaule, d’une personne qui s’était arrêtée pour me porter secours, et je ressens vraiment la présence du Christ qui une seconde fois me sauve la vie et m’empêche de passer à l’acte.

« Seigneur, vraiment, viens me guérir du porno ! »

Faire face à la mort m’a ouvert les yeux, et je me suis dit « là c’est plus possible, il faut que je passe à autre chose ». Un jour dans ma prière, je demande au Christ : « Seigneur, vraiment, viens me guérir du porno ! ». Je n’avais jamais osé le faire. Et le lendemain, pendant une prière avec mes colocataires, on pioche une petite parole de Dieu et je tombe sur « je le veux, soit guérie ! ».  Je n’avais jamais osé demandé d’être délivrée de mon addiction à la pornographie, mais depuis ce jour, je suis entièrement guérie. Je ne dis pas que le combat n’est pas présent, il est là, c’est comme une addiction, mais je me bas et depuis ce jour, aucune rechute. Je me suis vraiment rendue compte qu’il fallait oser de demander au Christ, et quand on lui demande, il nous le donne !

Et toi, qu’en penses-tu ? Veux-tu aussi demander à Jésus de te guérir de ton addiction à la pornographie ? Viens en parler avec nous par le chat’ ! (écoute anonyme et bienveillante) :

 

Découvrir aussi ces autres témoignages :

Pour aller plus loin :


Notes :

La Bible, Evangile de Jean, chaptire 15, versets 4 à 6 (Jn 15, 4-6)

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Témoignages

Marcelin : « C’est possible de sortir du porno »

Possible de sortir du porno ? Marcelin*, 27 ans, nous a adressé directement son témoignage. Il est sorti de dix ans d’addiction à la pornographie grâce au parcours Libre pour aimer.

« C’est possible d’en sortir »

Je crois que ce que nous attendons tous, nous les personnes marquées au fer rouge par l’addiction à la pornographie et à la masturbation, c’est que quelqu’un nous dise que c’est possible d’en sortir, et que c’est vrai. Que d’autres l’ont déjà fait et que d’autres encore sont aujourd’hui même en route pour s’extraire de cette torpeur malsaine, comme nous.

Quand nous n’arrivons pas à trouver la force d’en sortir nous-même, nous avons avant tout soif d’espérance, d’un regard sur nous qui ne juge pas et en qui nous pouvons avoir confiance. D’un regard qui y croit pour nous et dans lequel nous pouvons puiser cette première goutte d’espoir. C’est pourquoi il est essentiel de mener ce combat en étant accompagné, et si je voulais qu’il ne reste qu’une chose de ce témoignage, ce serait que vous puissiez croire que c’est possible !

Un jour, n’en pouvant plus de m’enfoncer intérieurement dans cette addiction, j’ai décidé d’utiliser ce même outil qui me détruisait au quotidien – Internet – en y cherchant une solution avec force et rage, suppliant Dieu de m’aider, ne désirant que m’extirper de cette paralysie intérieure. Dix ans, je fêtais mes dix ans d’addiction à la pornographie et à la masturbation, après avoir découvert à l’âge de onze ans que mon propre père était lui-même une victime de ce fléau.

Ce fut un héritage immensément lourd à porter pour l’enfant que j’étais. L’image du père et la cohérence de l’éducation que j’avais reçue s’effondrèrent. Soudain, je n’étais plus enfant. Ce que j’avais vu avait violé mon enfance et détruit ma relation avec mon père, la remplaçant par de l’incompréhension, puis de la violence. Je sais aujourd’hui que ce qui anime ma démarche, c’est d’épargner ce fardeau à mon enfant, de rompre le maillon de la chaine de l’héritage.

Une camisole de force intérieure

Avec le temps, ma dépendance se transforma peu à peu en une seconde peau, m’empêchant d’être moi-même, de naître au monde, d’ouvrir les bras à l’existence. L’addiction à la pornographie était comme une camisole de force intérieure. Tout mon être était tourné vers une boule en moi-même que je haïssais, qui me dominait, mais dans laquelle je me réfugiais. Tout le mouvement de mon corps et de mon esprit se tournait au dedans, tel un fœtus apeuré, incapable de vivre dans notre monde. Ce fut cela pendant des années. L’addiction était une prison dans laquelle je fuyais et me réfugiais, dans laquelle je me fuyais moi-même et fuyais le monde. C’était un auto-enfermement, j’étais mon propre geôlier, prisonnier et malheureux.

Vraiment, après dix ans, je n’en pouvais plus. Ma peau comme prison, esclave d’une force en moi-même bien plus forte que moi. Ce jour-là, en cherchant, je suis tombé sur plusieurs sites et plusieurs ouvrages que j’ai rapidement achetés et consultés. J’étais prêt à tout. Tout valait mieux que de continuer comme ça. C’est cet élan qui m’a sauvé en réalité. Ce n’était pas un élan de volonté au sens où je promettais à tous les dieux et à moi-même une fois de plus de ne plus jamais aller sur des sites pornographiques. Ça ne marchait jamais et j’en sortais déçu et dégouté de moi-même. Non, c’était différent. C’était la volonté d’en sortir coûte que coûte, de prendre d’autres armes, d’autres moyen que la confrontation directe qui ne faisait que me décevoir et me rabaisser.

Je peux dire que ma vie a changé en décidant d’ouvrir le livre Sortir de la pornographie aux Éditions de l’Emmanuel et de vivre sur la période de Carême le parcours « Libre pour Aimer ».

Un filet de lumière

Pour moi, c’était la première fois qu’une porte apparaissait devant moi, laissant entrevoir en son entournure un filet de lumière porteur d’espérance. Pour la première fois, je me suis mis à y croire, après dix ans de pratiques masturbatoires, de relations sexuelles plus ou moins équilibrées et d’addiction à la pornographie. Je sais que, le dernier jour, au soir de Pâques, quand j’ai brûlé dans mon petit jardin la lettre que j’avais écrite et qui comportait le récit confessé de ces années d’aliénation, je sentais que la suite n’allait plus être pareille.

Le poids n’était plus le même. Un goût de liberté me fit sourire, je ressentais au cœur une joie vraie et authentique. Ce fut là mon erreur que de penser que le dernier jour, la dernière page du parcours tournée étaient en réalité la fin du chemin. J’ai toujours aimé l’efficacité, les cases cochées, les listes rayées, les points finals… J’aime finir une étape, ne plus y penser et en commencer une nouvelle. En réalité, après avoir tourné la dernière page du livre, il y avait toutes les pages blanches de ma vie qui se présentaient à moi ; et si le parcours m’avait guidé et soutenu quelques temps, c’était à moi de prendre le relais, comme une invitation de passer de l’enfance à l’âge adulte. Ce parcours n’était pas une case à cocher. C’était le bâton que m’offrait Dieu pour poursuivre la route. C’était le premier (grand) pas sur le chemin, ouvrant sur les pages blanches de nos vies à écrire. C’était le nouveau parcours qui s’ouvrait à moi, c’était le parcours d’une vie. Mon erreur était de croire que je n’aurais plus besoin de bâton.

« Prends ton brancard et marche. »

– Jésus, Evangile de Marc, chapitre 2, versets 1 à 12

Mais Jacob à la hanche blessée par le combat avec l’ange dans l’Ancien Testament (1) boitera sans doute le restant de sa vie. Et Jésus au paralytique lui dit bien : « Prends ton brancard et marche. » (2). Moi je devais comprendre humblement que cette blessure, même si elle était guérie, m’accompagnerait avec le bâton de marche. Les dures soirées d’hivers solitaires où elle me brûlerait à nouveau, j’aurai ce bâton qui sera aussi ma mémoire.

J’ai fait un parcours exemplaire. Je l’ai fait assidûment, presque orgueilleusement, me sentant fort, en brave combattant vainqueur bataille après bataille de cet ennemi en moi qui m’avait asservi toutes ces années. J’achetais toutes les références bibliographiques, les lisais, prenant des notes, prévoyant des retraites spirituelles… Le dernier jour du Carême passé, je rangeais mon épée, me croyant libéré de mon ennemi définitivement vaincu. Je ne le voyais plus, j’étais sorti de la pornographie, c’est alors que je ne me méfiais plus. Les mois ont passé et, ma garde baissée, j’ai perdu une bataille, puis deux, puis trois… Ce que l’on appelle des « chutes », des genoux à terre. Et comme nous sommes des êtres terriblement intelligents, nous cherchons les moyens de déguiser le nouveau virage que nous prenons pour ne pas voir que, finalement, nous ne sommes pas encore libres et que la liberté face aux addictions n’est pas quelque chose qui est gagné en une seule bataille. Ce n’est pas une case qui se coche, il faut en faire le deuil.

La bataille pour la liberté c’est chaque jour, je dirais presque chaque regard. Et, finalement, la gloire baignée d’orgueil s’est petit à petit transformée en humilité et en miséricorde envers moi-même, de reconnaître que je n’étais « que » humain et donc pauvre.

Trois conseils pour y arriver

Alors le premier conseil que je me permets de vous donner à l’occasion de ce témoignage, ce serait de rester prudent et de ne pas oublier qu’il n’y a pas de dernières pages au parcours. Ne partons pas sans bâton, même si nous pensons en avoir la force. Notre première force sera l’humilité.

Mon deuxième conseil que j’ai moi-même bien du mal à appliquer parfois, c’est de diminuer sa confiance en nos propres forces pour augmenter notre foi en la grâce et les fruits de notre relation à Dieu à travers la prière. C’est de changer de logique : passer de la force à l’abandon et à la tendresse, du besoin de maitrise à l’acceptation que le temps est un allié et qu’il faut travailler avec. C’est de passer d’une posture inhibée et repliée à un déploiement du regard sur le monde. Il n’est plus question d’efficacité mais de chemin. Mais je vois, et ma vie en témoigne, qu’a posteriori les fruits sont plus grands que ceux que j’ai pu récolter par mes propres forces.

Mon troisième conseil serait de ne pas oublier qu’après avoir tout fait, il s’agit de ne pas oublier le but ultime qui est d’aimer avec toutes les déclinaisons que cela peut comporter. De ne pas oublier le titre du parcours… Je m’étais tellement concentré sur cette addiction que j’en oubliais la cause : la liberté pour aimer. Vouloir être le plus pur possible mais le cœur sec d’amour en oubliant de vivre, de travailler, de cultiver nos talents et leur mise au service, d’aimer une femme « comme le Christ a aimé l’Église et s’est livré lui-même pour elle » (2), et de mettre notre force dans la venue du Royaume de Dieu. Pour finir, j’ai le sentiment que nous avons à redécouvrir le sens des rituels. Le parcours en propose un certain nombre. Je crois que c’est une bonne chose de faire des pas qui s’inscrivent dans le concret qui balisent le chemin au fil du temps et à travers la réalité. Ils donnent la sensation d’avancer, et donc la force de continuer. Des rituels de passage, des petits rituels réguliers qui nous aident et nous font du bien. Ils sont autant de petits pas sur le chemin, de lumières éclairant la route déjà parcourue.

Possible d’en sortir… avec d’autres !

Alors je vous assure, je vous écris ce que j’ai toujours rêvé de lire, oui, c’est possible d’en sortir, oui. Oui c’est possible d’avancer, de changer les choses, d’évoluer. Oui, c’est possible de sortir de la pornographie, la question est : le voulons-nous vraiment ? Que désirons-nous ardemment au fond de nous pour notre vie ? Comment voulons-nous aimer l’être aimé ? Quels moyens sommes-nous prêts à mettre en œuvre ? Sommes-nous aujourd’hui prêts à faire un premier pas, même petit, minuscule à la hauteur de ce que nous pouvons ? Être en chemin c’est déjà en être sorti dans un recoin de notre âme.

Nous ne sommes pas des êtres parfaits, mais il y a trois petites choses qui font la différence : nous ne sommes plus seuls, nous sommes en chemin, et nous croyons en l’espérance que les choses peuvent changer. C’est ce chemin qui construit qui nous sommes, et c’est un chemin à reprendre tous les jours. La garde se doit de rester levée car sur ce monde l’ennemi est proche et notre hanche boitera toujours. C’est le constat que je fais deux ans après avoir vécu ce parcours. Nous serons toujours marqués, mais non plus terrassés. Alors fort de ce qui se vit dans ce parcours, je ne peux que vous souhaiter la bienvenue sur le chemin escarpé de ceux qui veulent être libre pour aimer !

Et toi, qu’en penses-tu ? Crois-tu qu’il est possible de sortir du prono ? Aimerais-tu aussi être délivré de cette addiction ? Viens en discuter avec nous par le live chat’ (écoute anonyme et gratuite) !

 

Pour aller plus loin :

A propos du parcours Libre pour aimer :


* Le prénom a été changé.

(1) La Bible, Livre de la Genèse, Gn chap. 32, versets 25-29.

(2) La Bible, Lettre de Saint Paul aux Ephésiens, Eph 5, 25

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Connais-tu le parcours *Libre pour aimer* ?

Le parcours Libre pour aimer a été conçu pour tous à ceux qui souhaitent sortir de l’addiction au porno. Avis aux amateurs !

Nous le savons bien, la consommation d’images pornographiques  conduit à la tristesse et parfois même au désespoir.  Mais il y a une espérance : il est possible d’en sortir et de retrouver la paix du cœur, la vraie joie et la sérénité affective !

Libre pour aimer, comment ça marche ?

Libre pour aimer est un parcours par e-mail, issu du livre Libres, conçu pour être suivi en 40 étapes, au rythme qui vous convient.

Chaque e-mail vous propose :

  1. Un contenu de fond selon l’étape du jour
  2. Parfois un témoignage
  3. Une Parole de Dieu tirée de la Bible
  4. Un exercice pour la journée
  5. Une petite prière à Dieu pour conclure votre étape quotidienne.

Quand vous avez terminé une étape, il suffit de cliquer sur le lien pour recevoir l’e-mail suivant le lendemain matin. Vous pouvez donc décider de vivre une étape par jour, ou de prendre quelques jours pour bien vivre une étape avant de passer à la suivante : ainsi, vous vivrez le parcours à votre rythme.

Et bien sûr, c’est gratuit !

Et vous, qu’en pensez-vous ? Ce parcours vous intéresse ? Venez en parler avec nous sur le chat’ ! (écoute anonyme et gratuite) :

Pour aller plus loin :

Foire aux questionsPornoVidéos

Porno : comment s’en sortir ? (la vidéo complète)

Tu veux sortir du porno ? Regarde cette vidéo que nous avons réalisée pour toi ! Après, “la question elle est vite répondue”… Et sinon, le script est ci-dessous (à quelques mots près). Après, viens en parler avec nous sur le chat’ ! Bisous ! 😉

Envie de chat’er avec nous sur le sujet ? (Discussion anonyme et bienveillante !) :

1. Le mental

Au moins, le vœu de chasteté avec Internet illimité plus les confessions que j’entends comme prêtre, une chose est sûre, on finit par devenir un warrior dans la lutte contre la pornographie. Vu l’ampleur des dégâts et de ce que j’entends, une chronique entière ne sera pas de trop !

Aujourd’hui, on parle technique de guerre et ruse de sioux pour ceux qui sont dans la jungle et la boue de l’impureté, pour éviter de revivre Dien Bien Phû en mode TrucPorn à la maison. Je suis un homme et je parle en tant qu’homme. Mesdames, vous adaptez. Bienvenu dans l’arsenal secret du père d’Hardemare. N’hésitez pas à mettre en commentaires vos propres astuces. Cela peut aider des gens. Ceux qui veulent un soutien anonyme et des conseils sur mesure, je vous donne l’adresse de l’infirmerie : allez sur SOSPorno.net. Je mets plein d’autres lien en bas, mais c’est quand même pour eux que je fais la vidéo ! On va diviser notre arsenal selon le type d’armes envisagés. Internet, équilibre de vie, armes spirituelles, stratégies d’usure. Je mets le chapitrage, en bas pour vous y retrouver facilement. Mais le plus important dans notre arsenal, ce n’est pas d’abord le filtre Internet ou la douche froide ! c’est votre mental.

Un combat, ca se gagne d’abord dans la tête avant de se gagner la ceinture sur les reins. Votre tête, c’est votre première arme. Vous devez vouloir vous en sortir. Et oui, cela va être dur, cela va vous faire souffrir, et il faudra faire des sacrifices. Mais vous devez le vouloir. Vous devez enlever de votre tête tout ce qui ressemble à des compromis et des fausses bonnes idées. Vous devez avoir les idées claires. Je n’ai pas le temps de faire dans la nuance et, parfois, c’est bien aussi d’être cash. Donc on y va. Et on pose le règlement de guerre.

Un, le porno, la masturbation, les fantasmes sans frein, les expériences insolites, les sex friends, c’est mal. Et c’est un péché grave. Point. Ne croyez pas ceux qui vous disent le contraire. Vous devez savoir dans quel camp vous êtes. Et ça, c’est le camp des chrétiens et de tous ceux qui veulent s’en sortir. C’est peut-être la bérézina sur le terrain. OK. Mais dans votre tête, vous devez être avec nous.

Deuxièmement. Personne ne vous en veut. Les prêtres que vous allez voir encore moins ! On est de votre côté ! On a bien compris que c’était compliqué et que, en trois clics, ca peut déraper. On est avec vous, dans le même camp, dans la même tranchée. Et la miséricorde, ca existe. Troisièmement, parfois j’entends, quand je serai marié, ce sera plus simple. Ben, malheureusement, non. Les gens le vivent même encore plus mal. Donc partez au combat maintenant. Quatrièmement. Bonne nouvelle ! Ce n’est pas un combat insurmontable. Vous le gagnerez. Quand, je ne sais pas. Ca se trouve, tout de suite. J’ai vu des personnes qu’une confession à guéri du jour au lendemain de masturbations pluriquotidienne. J’en ai vu d’autres, qui luttent encore vingt ans après. J’en ai vu guérir seul, j’en ai vu guérir avec l’aide d’un thérapeute. Les guérisons rapides apportent de la consolation. Les guérisons lentes de la sagesse. Un vieux proverbe de moine dit : « Pour tous nos péchés, Dieu a prévu une délivrance, mais l’heure, Dieu seul la connaît. Prions pour hâter le terme ». Vous pouvez être guéri. Mais il faut être prêt.

2. Internet (le monde)

La principale source de tentation, c’est Internet. Ok. Tous les sites de rencontre dont vous n’oseriez pas parler à table devant votre mère, si vous y allez, ben vous prenez un filtre et vous les blacklistez. Et maintenant, on va du plus léger au plus lourd. D’abord vous devez aller sur des sites sécures. Je ne vais pas faire de la pub pour Netflix, il y a des choses pas terribles dessus, mais il vaut parfois se payer un abonnement et sur un site malgré tout plus safe que du streaming avec plein de pop-ups aguicheurs. Enfin, vous avez compris l’idée. Et pour rappel, l’anonymat, sur Internet, c’est une illusion. Même en mode privé.

Quelles armes lourdes choisir pour sortir du porno ?

Quelles armes lourdes choisir pour sortir du porno ?

Ensuite, évidemment, le plus simple, c’est de couper Internet. Si vous pouvez, faites-le. Ou, si vous pouvez avoir deux téléphones, l’un avec internet l’autre sans, vous laissez le téléphone avec Internet au bureau. Sinon, installez une appli qui coupe Internet à partir d’une certaine heure. Ou un filtre (j’en parle après). Ou vous paramétrez la box. Par exemple, pas d’Internet entre 12h00 et 14h00 ou bien à partir de 22h30. Franchement, la grille horaire, cela aide et ce n’est pas intrusif. Attention, les parents qui veulent gérer le wifi de la maison, c’est un autre sujet. Désolé. Maîtriser sa consultation des sites porno, cela passe aussi par la maîtrise de sa commotion d’internet. Vous devez la réduire. Tentez une journée par semaine, le vendredi, sans YouTube ou Instagram. Pour ceux qui ne peuvent pas couper Internet, faires des week ends de détox, randonnée à la campagne.

Et maintenant, l’arme lourde. Le filtre Internet. C’est un passage obligé. Alors peut être que votre mari ou votre femme va trouver bizarre que vous mettiez tout d’un coup un filtre alors que vous n’avez pas d’enfants à la maison. Ben qu’est-ce que vous voulez que je vous dise ? Si votre femme est intelligente, et a priori elle l’est puisqu’elle s’est mariée avec vous, elle comprendra que vous le faite pour elle. De toute façon, elle est déjà probablement au courant de la situation. Désolé. Maintenant, un filtre n’est pas magique. Cela accompagne votre effort, cela ne le remplace pas. En particulier, pour qu’un filtre marche, il faut éviter de vouloir le craquer. Il faut, entre Guillemet « lui faire confiance », ne pas se mettre dans des situations périlleuses en se disant « De toute façon, j’ai mon filtre ». Tous les filtres ont des trous. Mais un filtre, c’est top parce que soulage les tentations. Je ne dis pas « plus de tentations ». Je dis « il y en aura moins » et c’est déjà pas mal. Lesquels conseiller ? Il y a les filtres avec mot de passe. Le mieux, je trouve, c’est K9. Mais les mots de passe c’est compliqué. Si vous oubliez votre mot de passe, cela devient très compliqué de récupérer sa bécane. Croyez moi. Donc, je recommande les filtres avec délai. C’est beaucoup plus souple. Ils sont faits pour être autogérés. C’est vachement bien. Sur PC, Pluckeye. Sur Android, AppBlock. Par exemple, si vous mettez un délai de 2 heures. Cela veut dire que si vous avez blacklistez YouTube, vous devez attendre 2 heures avant de pouvoir y aller. Cela freine l’accès, cela ne l’empêche pas. Au-début, vous mettez un délai de 5 secondes, le temps de paramétrer votre ordinateur et de dire les sites que vous autorisez, puis vous passez à un délai de 5 minutes, puis 1 heure, etc, au fur et à mesure que vous affiner vos critères.

3. Se connaître (la chair)

Apprendre à se connaître aide bien souvent à sortir du porno...

Apprendre à se connaître aide bien souvent à sortir du porno…

C’est normal de trouver les belles femmes belles et d’être attiré par elles. La pulsion sexuelle a été voulue par Dieu. Et Dieu vit que cela était bon. Mais, dans notre attirance, il se mêle souvent quelque chose de violent et de vicié, ce qu’on appelle le désordre de la chair. Et ça, c’est votre deuxième ennemi. Pour dire les choses, il faut apprendre à serrer les fesses. Gérer sa frustration. Faire du sport, cultiver une vie culturelle et sociale, s’engager dans des associations, etc. Bref, avoir une vie aérée. L’hygiène de vie : faire le ménage, faire attention à la nourriture, à vos moments de détente. Cela ne va résoudre tous les problèmes. Mais c’est une guerre globale et vous devez avoir une stratégie globale. L’hygiène de vie.

Dans le même registre, il faut se connaître. On peut chuter par impureté à cause de l’impureté. Un ado qui vient de découvrir en même temps les hormones et le code du filtre parental. Boom ! Ca c’est de l’impureté. Et on lui dit : mon coco, il faut que tu apprennes à prendre sur toi. Mais souvent, l’impureté, c’est l’arbre qui cache la forêt. Par exemple, cela peut cacher une hyperactivité problématique. Tout le monde a des moments de bourre. OK. Mais ceux qui travaillent trop, Le stress et la fatigue vous rendent plus vulnérables. Et votre stress et votre fatigue, c’est à vous de le gérer. Soyez humbles. Vous devez baissez le régime. Ou bien, quelqu’un qui va sur des sites cochons parce qu’il n’a rien à faire. Par paresse. Ça, c’est pour les trentenaires qui ont une vie à peu près réglée, et qui se disent, oui, bon, l’essentiel est quand même posé et qui font ça sur leur temps perdu. Là, le vrai problème, c’est moins l’impureté que le gâchis. C’est complément régressif, vous venez de gâcher une heure de ma vie. Normalement, on a tous des rêves à cultiver pendant les temps libres. C’est sûr que si le choix c’est Netflix ou un site porno, cela ne va pas tenir longtemps. Mais il y a par exemple le trombone que vous vous êtes juré de reprendre un jour. Et c’est un devoir que vous vous devez à vous-même en quelque sorte. Vous n’avez qu’une vie je vous rappelle. Cultivez vos rêves dans vos loisirs. Ou bien, il y en a ceux qui ont besoin d’adrénaline et la vie ne la leur donne pas. Alors on va chercher sa dose en bravant l’interdit de la pureté. Ha ! On se sent revivre. Ben cela veut dire que vous avez besoin d’engagements plus exaltants. Dont acte. Sport de combat, escalade, politique, aide aux pauvres, macadam café, etc. Allez là où il y a des vrais risques et des vrais problèmes.

Un cas particulier. Ceux qui sont malheureux. Je ne parle pas du coup blues adolescent. Ceux qui ont des vraies vies de merdes. Quand on en est à mendier un peu de consolation, je comprends qu’on la trouve là où on peut. Tant que vous pleurez, c’est bon signe. Battez-vous au maximum. Faites ce que vous pouvez. Pour vous, la vraie lutte est ailleurs : c’est trouver le sens de vos épreuves. Il est là votre devoir. Vous devez lutter pour trouver quel est le sens de tout ca. Et il y en a un. Dieu vous le garantit. Et quand vous aurez trouvez dans les épreuves que vous traversez un chemin de sagesse, la pureté, cela redeviendra gérable. Et faites-vous aidez, vous n’y arriverez pas tout seul : une psy, un curé. Un vieux qui connaît la vie et qui peut vous aider à votre plus clair dans votre galère.

4. Les armes spirituelles

On passe aux armes spirituelles. D’abord la meilleure arme, c’est la prière. La prière quotidienne. Si vous ne priez pas, ben, ne vous étonnez pas. Vous êtes moins protégé contre le diable. Donc la prière quotidienne. Au moins 6 minutes par jour. Il existe aussi des prières spéciales « délivrance du porno ». Saint Joseph, patron traditionnel de la chasteté. Plus récemment, qui fait des miracles, la prière de Carlo Acutis. Allez sur le site SOSPorno.net, elle y est. Allez-y ! c’est pour eux que je fais la vidéo ! Il y a même une équipe de bénévoles qui se proposent de prier avec vous. Un chat, etc. Pour info, il peut parfois y avoir des tentations particulièrement violentes avec pourtant une vie très chrétienne. A priori, on n’a pas besoin d’invoquer le diable pour dire qu’on a fait n’importe quoi sur des sites cochons. Mais cela m’est arrivé d’envoyer quelqu’un chez l’exorciste. C’est le prêtre qui discerne.

Ensuite, évidemment, les sacrements. Normalement, vous n’avez pas accès à la communion. Si c’est compliqué pour vous, parlez-en à votre curé. C’est une règle de l’Eglise qui a pour but de vous aider, pas de vous enfoncer. Mais c’est le prêtre qui décide. Ensuite baptême et confession. Si vous n’êtes pas baptisés, ben, franchement, posez-vous la question ! C’est fait pour cela. Le rôle du baptême c’est de vous enlever le poids de la faute qui vous enfonce, et guérir votre volonté en lui redonnant sa liberté. Si vous êtes baptisé, dans ce cas, c’est la confession. Alors, oui, personne n’aime se confesser. Mais pas de fausse pudeur. Cela se trouve la personne avant vous à fait pire. Et pour nous choquer, maintenant, il faut y aller. Bon, vous devez demander pardon. Votre psychologie en a besoin pour se remettre au combat. Ensuite, plus vous passez du temps sur des sites cochons, et plus vos yeux ont besoin de leur dose de nudité. Et je ne parle pas du reste de votre corps. Donc plus vous chutez, et moins vous avez la force d’y résister. Vous êtes de moins en moins libre. Ce qu’on appelle l’addiction. Et vous n’avez pas le pouvoir de revenir libre face à la dépendance. Mais si votre addiction est d’origine morale, la confession vous rend à nouveau libre.

Attention, la confession ce n’est pas magique. Si votre dépendance n’est pas d’origine morale, mais vient d’un problème d’hygiène de vie ou d’un dérèglement hormonal, ce n’est pas la confession qui va résoudre cela. Ensuite, il faut regretter ses péchés. Il peut arriver, qu’après s’être confessé un certain nombre de fois de la même impureté, on ait un sentiment de déjà vu. C’est votre cœur s’est endurci au péché. Si plus rien ne se passe, c’est que vous avez besoin d’un choc pour vous réveiller. C’est que c’est le moment de passer aux vraies pénitences. Trois Je vous salue Marie pour un vice vieux de 10 ans et qu’on a confessé 20 fois, ben, Mettez-vous un coup de pied au cul, oui ! En tout cas, moi je vous le dis. Jeûnez. Une journée entière. Vous n’en mourrez pas. Le jeûne, ca vous cogne sur le corps et comme c’est par le corps qu’on a péché. C’est un peu simpliste, mais au moins comme ça on comprend. Et ca réveille. Et le jeûne, de ce point de vue, c’est une arme super puissante, recommandée par Jésus. Une manière de prier avec son corps tellement violente que vous allez même réveiller le ciel avec ! Allez faire un tour du côté de Libora par exemple.

5. Voir venir le danger

Il faut inscrire votre combat dans la durée. Parfois, il n’y aura aucun problème. Enlever les filtres sur Internet. Parfois, au contraire. Il faut les remettre. Avec le temps, on finit par se connaître. On voit venir les choses de loin. Par exemple, vous savez que vous allez quitter le nid conjugal pour le travail et que vous allez dormir dans un hôtel avec le câble, internet, etc. Vous savez que l’occasion de chute arrive. Grosse comme une maison. Dans ces cas-là, vous devez avoir un plan. C’est le moment de ressortir votre passion pour les documentaires historiques et de partir à l’hôtel avec un film sur les chevaliers de l’an mil du lac de Paladru. Vous devez avoir préparé un truc qui vous botte. Ne restez pas seul face au danger. Parlez-en à quelqu’un, à votre femme à vos amis. Oui, c’est humiliant, mais pour sortir de la solitude et des films qu’on se fait dans la tête, il n’y a pas mieux. Vous lui dites : « Ca va pas fort en ce moment, je vais faire des conneries » et si vous pouvez, vous lui passez votre ordinateur pour la soirée. Quelqu’un qui chute alors qu’il avait un plan de bataille, ce n’est pas la même chose que quelqu’un qui chute sans plan de bataille.

"Vous devez avoir un bouton d’arrêt d’urgence."

“Vous devez avoir un bouton d’arrêt d’urgence.”

Dans le même ordre d’idée. Le but n’est pas simplement de craquer le tard possible. C’est aussi de craquer le moins longtemps possible. C’est ce que j’appelle l’effet caniveaux. « Ben maintenant que je suis dedans, autant en profiter. » Et on se vautre dedans. Quand une voiture prend feu, on ne se dit pas « tient je suis aux premières loges, je vais profiter du spectacle ». On se barre ! Vous devez avoir un bouton d’arrêt d’urgence. Par exemple, dans le filtre Pluckeye, vous avez une option « blackout ». Entre deux moments de lucidité, on appuie dessus et Internet saute pour 24 heures. C’est vachement bien. Et votre billet de train, et ben, vous le payerez plus cher.

Dans cas les plus lourds et sur prescription médicale (ici le curé), on peut même conseiller la stratégie dite du sevrage. C’est quand c’est tellement la panique qu’au point où on en est, on se dit « Un jour sur deux » ce sera déjà un progrès. Pendant 2 mois. Puis un jour sur trois. Et ainsi de suite, jusqu’à guérison totale. Quand on est alcoolique notoire, parfois, il vaut mieux se mettre une grosse claque le samedi soir plutôt qu’une petite tous les jours. Je sais c’est moche. Je ne vous dis pas que c’est bien. Je vous dis que c’est mieux que rien. En tout cas, cela fait une base de départ sur lequel travailler. Mais ca, c’est après avoir essayez tous les parcours qu’Internet propose et qui sont très bien, comme Libre pour aimer.

Pour ceux qui ont réussi à se remettre à flot, attention à ne pas vous reposer sur vos lauriers. C’est bien de temps en temps d’arrêter Internet une journée, sans raison particulière, mais simplement pour vérifier sa vigilance. Si vous vous reposez sur vos lauriers, vous risquez de ne plus être attentifs et de retomber sans faire gaffe. Et s’il y a d’autres trucs qui marchent et que je n’ai pas dit, s’il vous plaît mettez-le en commentaire pour ceux qui sont dans la galère. Courage, on est tous dans le même combat. Pour les uns la pureté, pour les autres l’avarice. Personne n’est indemne. On est là pour se soutenir les uns les autres. L’amour vaincra !

Et toi, qu’en penses-tu ? A quelles armes as-tu pensé pour vaincre ton addiction au porno ? Viens en discuter avec nous sur le chat’ !

 

  • Quelques liens, pour aller plus loin :
  1. Matt Frad – ses vidéos
  2. Neufs de Coeur : méthode pour sortir du porno
  3. Revival programme – lancé par We Are Lovers
  4. Parcours Libre pour aimer

Accro-porno
Foire aux questionsMasturbationPorno

Porno et masturbation, même combat ?

Porno et masturbation, même combat ? Comment le mener ? Une contribution libre proposée par Xavier.

La pornographie et la masturbation fonctionnent sur le même principe que la drogue. Petit à petit, il faut augmenter la force des doses pour obtenir un effet identique aux consommations précédentes. La dépendance se met donc en place.  On cherche à « apaiser » sa conscience en se disant que c’est une réponse à une pulsion naturelle, donc qu’il n’y a rien de mal.

Il est important de réfléchir sur l’origine des pulsions sexuelles qui nous traversent afin de les maîtriser, si l’on veut sortir de cet esclavage. En effet, le fait de prendre conscience que c’est un péché (ou un égarement, si vous préférez, le péché étant une coupure du lien avec l’amour de Dieu), et même d’aller se confesser (si vous êtes baptisé), est un bon premier pas, mais cela risque fort de ne pas être suffisant. La pulsion restera forte et entrainera probablement d’autres chutes devant les tentations.

Il faut savoir que la pulsion sexuelle – qui au départ est bonne car elle est voulue par Dieu – n’est pas seulement d’origine « sexuelle », liée à des besoins ou des désirs. Elle peut-être générée aussi par un dérèglement de vie, choisi ou subi. En prendre conscience permet de se déculpabiliser et aide à s’en sortir. Voici une liste non exhaustive de ces dérèglements : stress, frustration, fatigue, ennui, manque de confiance en soi ; et mauvaise hygiène de corps. La mauvaise hygiène du corps comprend la consommation excessive de viandes grasses, charcuteries, alcool, sucreries qui vont “exciter” le corps ; et le manque de soin au corps, c’est-à-dire ne pas faire du sport ou ne pas prendre le temps afin de détendre ou relaxer le corps (avec par exemple un bon bain ou un massage).

En bref, il faut un « esprit sain dans un corps sain », ou mieux « l’Esprit-saint dans un corps saint ». Prendre la décision de prier davantage et/ou de se confesser doit être complété par la pratique d’une activité sportive qui évacuera le stress, la frustration… donc les pulsions du corps, et entretiendra la sensation de bien-être de son corps. Il faut remplacer la pornographie par une activité physique et/ou un loisir, et non pas chercher à la supprimer. En plus explicite, il faut diminuer l’intensité des pulsions et canaliser l’énergie des pulsions vers une activité précise et choisie (si possible un peu à l’avance), plutôt que de lutter pour la contenir. Ainsi, on traite le mal à la racine et non le symptôme qu’est la pornographie.

Enfin, il faut prendre en considération que le contexte de société dans lequel on évolue tous les jours est défavorable à la pureté : les pubs, les films, les tenues vestimentaires, les blagues et les conversations vulgaires attisent nos pulsions. On ne peut pas toujours les éviter, mais autant prendre un maximum de précaution et apprendre à détourner le regard.

Et toi, qu’en penses-tu ? Trouves-tu cela difficile de contrôler tes pulsions ? Viens en parler avec nous sur le chat’ !

 

Lire aussi, au sujet de la masturbation :

Au sujet du porno :

Et pour aller plus loin :

  • Lire Thérèse Argot, « Une jeunesse sexuellement libérée (ou presque) », et « Aime et fais ce que tu veux » écrit en partenariat avec l’évêque Mgr Emmanuel Gobillard pour ce dernier.

violences-conjugales
Foire aux questionsPorno

Quels sont les effets du porno sur la société ?

En mai 1989, le Conseil Pontifical pour les communications sociales (Vatican) mettait déjà en garde les médias des effets du porno – dangers beaucoup mieux connus et reconnus aujourd’hui. Extrait d’un document qui visait alors à “illustrer les effets les plus graves de la pornographie et de la violence sur les individus et la société” .

L’expérience quotidienne confirme les études faites dans le monde entier sur les conséquences négatives de la pornographie. On entend par pornographie, au sein des média, la violation, grâce à l’usage des techniques audiovisuelles, du droit à la ‘privacy’ du corps humain dans sa nature homme ou femme. Cette violation réduit la personne humaine et le corps humain à un objet anonyme, destiné à un mauvais usage et dont l’intention est la jouissance concupiscente. La violence, dans ce contexte, peut être comprise comme une présentation, faisant appel aux instincts humains les plus bas, d’actions qui sont contraires à la dignité de la personne et qui évoquent une intense force physique exercée de manière profondément offensive et souvent passionnée. Les spécialistes divergent parfois sur l’étendue de l’impact de ce phénomène et sur la manière dont les individus et les groupes sont touchés par celui-ci. Les lignes de faîte de la question apparaissent cependant claires, nettes et inquiétantes.

Porno = dépréciation de la sexualité, perversion des relations humaines, asservissement des individus, destruction du couple et de la famille

Personne ne peut se considérer exempt des effets dégradants de la pornographie et de la violence, ou à l’abri des dégâts causés par ceux qui se laissent inspirer par celles-ci. Les enfants et les jeunes sont particulièrement vulnérables et spécialement exposés à en devenir les victimes. La pornographie et la violence sadique déprécient la sexualité, pervertissent les relations humaines, asservissent les individus – en particulier les enfants et les femmes -, détruisent le mariage et la vie de famille, inspirent des attitudes anti-sociales et affaiblissent la fibre morale de la société.

Il est donc évident qu’un des effets de la pornographie est le péché (= se couper de l’amour de Dieu, ndlr). La participation volontaire à la production et à la diffusion de ces produits nocifs doit être considérée comme un mal moral sérieux. De plus, cette production et cette diffusion ne pourraient pas avoir lieu s’il n’y avait pas un marché de demande. Ceux qui font usage de ce matériel ne nuisent donc pas seulement à eux-mêmes mais contribuent à la promotion d’échanges commerciaux néfastes.

Une fréquente exposition des jeunes enfants au contexte de violence dans les média peut être troublante pour ceux-ci, encore incapable de distinguer nettement entre imagination et réalité. Successivement, la violence sadique au sein des média peut conditionner les personnes impressionnables, surtout les jeunes, au point qu’ils la considèrent acceptable, normale et digne d’être imitée.

Un lien entre pornographie, violence sadique et meurtres

On a dit qu’un lien existerait entre pornographie et violence sadique. Une certaine pornographie est ouvertement violente dans son expression et son contenu. Ceux qui voient, entendent ou lisent un tel matériel risquent de l’introduire dans leur propre comportement. Ils en arrivent à perdre tout respect envers les autres en tant qu’enfants de Dieu et en tant que frères et sœurs de la même famille humaine. Un tel lien entre pornographie et violence sadique a des implications particulières pour les personnes atteintes de maladie mentale.

Ce que l’on appelle la pornographie douce (“soft core”) peut progressivement paralyser la sensibilité, étouffant graduellement le sens moral des individus au point de les rendre moralement et personnellement indifférents aux droits et à la dignité d’autrui. La pornographie-comme la drogue-crée un besoin et pousse les individus à rechercher du matériel plus excitant (le “hard core”) et pervers, la pornographie dure. La probabilité d’une attitude anti-sociale sera d’autant plus grande, dans la mesure où le processus se poursuivra.

La pornographie favorise les fantasmes et les comportements malsains. Elle compromet le développement moral de la personne et les relations humaines saines et adultes, particulièrement dans le mariage et la famille, qui exigent une confiance mutuelle ainsi qu’une intégrité morale explicite de l’esprit et des actions de chaque personne.

La pornographie met en cause le caractère familial de l’authentique sexualité humaine. Dans la mesure où la sexualité est considérée comme une recherche frénétique de jouissance individuelle, plutot qu’une expression durable d’amour dans le mariage, la pornographie apparaîtra comme un facteur capable de miner la vie familiale dans sa totalité.

Au pire, la pornographie agira comme élément d’incitation ou de renforcement, un complice indirect, dans les cas d’agressions sexuelles graves et dangereuses : contre les enfants, ou encore les enlèvements et les meurtres.

Un des messages centraux de la pornographie et de la violence est le mépris des autres : considérés comme objets plus que comme personnes. La pornographie et la violence suppriment ainsi la tendresse et la compassion, pour faire place à l’indifférence et même à la brutalité.

Et toi, qu’en penses-tu ? Vois-tu un lien entre violence et porno ? Viens en discuter avec nous par le live chat’ !

 

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Foire aux questionsPorno

Que fait le porno aux femmes ?

Ce que le porno fait aux femmes

Comme le porno considère les femmes comme du “matériel à utiliser” et non comme des personnes à aimer, les hommes en parlent comme des objets et les traitent comme des objets. Lorsque les hommes apprennent ce qu’est leur « amour » à partir de vidéos et de magazines, ils se font à l’idée que le « non » d’une femme est en fait un « oui » et qu’elle aime être prise et utilisée. Cela peut conduire à une mentalité de violeur.

Prenons, par exemple, une étude réalisée aux États-Unis, dans la région d’Oklahoma City. Lorsque 150 entreprises à caractère sexuel ont été fermées, le taux de viol a diminué de 27% en cinq ans, tandis que le taux dans le reste du pays a augmenté de 19%. À Phoenix, en Arizona, les quartiers avec des points de ventes pornographiques avaient 500% de plus d’infractions sexuelles que les quartiers sans eux. (1)

Une autre – dramatique – histoire : l’américain Ted Bundy a violé et tué des dizaines de femmes, il a été condamné à mourir sur la chaise électrique et a demandé que sa dernière entrevue soit avec le Dr James Dobson, le fondateur de Focus on the Family, une association canadienne évangélique pour « aider les familles à grandir ». Lors de cette rencontre, Bundy a parlé ouvertement de pornographie et a dit au Dr Dobson que ses difficultés avaient toutes commencé par là. Il a aussi expliqué que tous ses codétenus étaient obsédés par la pornographie avant de finir en prison. Les magazines pornographiques, les sites web et les vidéos pornos sont à l’origine d’innombrables viols et meurtres. Personne ne peut dire aux maris, frères et sœurs, enfants et pères de ces femmes violées et décédées que la pornographie est inoffensive ! (2)

Et toi, qu’en penses-tu ? Le porno fait-il du mal aux femmes ? Viens en discuter sur le live chat’ ! (discussion anonyme et gratuite)

Pour aller plus loin, sur le porno :

Et comment s’en sortir :


Source : Un texte de Jason Evert extrait de son livre If You Really Loved Me (Chastity Project, 2007), librement traduit de l’anglais par Corinne L., pour SOSporno.net. Auteurs de nombreux autres livres sur l’amour homme-femme, il dirige avec son épouse Crystalina le site web chastityproject.com et vivent avec leurs enfants dans le Colorado.


Notes

(1) Source : U.S. Department of Justice. Child Pornography, Obscenity, and Organized Crime. Washington, D.C., February 1988.

(2) On retrouve ici ses propos exacts (en anglais).