Catégorie : Témoignages

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Témoignages

Pendant plus de 10 ans Tanguy a consommé 6h par jour de porno

Pendant plus de 10 ans Tanguy a consommé 6h par jour de porno.

Olivier Delacroix donne la parole à des femmes et des hommes dont l’addiction s’est installée dans leur vie et celle de leurs proches. Entre espoir et lucidité, ils mettent des mots sur une maladie aux effets psychiques et physiques complexes. Pour Tanguy, l’addiction s’est nichée dans un domaine encore très tabou : la pornographie. Pendant plus de 10 ans, il a consommé près de 6 heures par jour des films sur son écran d’ordinateur.

Parce qu’il a souffert de subir cette addiction tabou, aujourd’hui il passe son temps a faire de la prévention auprès du jeune public.

1)Un enjeu parental énorme

Il alerte les parents et les familles sur les enjeux et les conséquences de la pornographie.

2) un engrenage

un engrenage qui conduit à une addiction. Toujours plus, et toujours plus “crash”. Une recherche du fait d’être choqué. De chercher les interdits. Par conséquent cela devient une nécessité : pendant plus de 10 ans Tanguy a consommé 6h par jour de porno.

3) Dès la première image!

Tanguy confie que dès la première image il est devenu addict parce qu’il voulait en voir plus. La curiosité est l’un des éléments qui revient souvent dans la progression de cet engrenage. Pour autant faut-il renoncer à la curiosité? venez nous dire ce que vous en pensez! par le chat!

Pour aller plus loin:

https://www.sosporno.net/lexplosion-de-la-pornographie-chez-les-mineurs/

https://www.psychologie-sociale.com/dependance-au-porno-signes-causes-et-traitement/

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Régis : « Dieu m’a délivré de mon addiction à la masturbation ! »

Témoignage : Dieu m’a délivré d’une addiction à la masturbation qui durait depuis mon adolescence.

Une addiction à la masturbation liée à une profonde souffrance

Cette addiction était liée à une profonde souffrance affective. Et je la vivais d’autant plus mal que j’aspirais à autre chose, désirant suivre le Christ par mon être et ma vie tout entiers. Il y avait des périodes d’accalmie, l’une d’elles a même duré 2 ans… Mais immanquablement, je finissais toujours par retomber dans ce travers, comme une fatalité qu’il me fallait accepter pour ma vie entière. Je rêvais tellement de vivre sans me sentir esclave de mon corps !

J’ai eu l’occasion de travailler sur cette souffrance au cours d’une analyse qui m’a aidé à me libérer partiellement de la culpabilité qui m’étouffait. Par ailleurs, j’ai fait le choix, pendant trois ans, de ne plus évoquer cette addiction quand je me confessais auprès d’un prêtre, estimant qu’après tout, je ne tuais personne… Au final, la délivrance pleine et entière n’était pas là et semblait impossible.

Il peut être nécessaire de consulter un psychologue addictologue spécialiste de l’addiction à la masturbation qui va souvent de paire avec la pornographie.

Une guérison du cœur

En juillet 2008, j’ai décidé de participer à une rencontre à Paray-le-Monial, les sessions internationales de la Communauté de l’Emmanuel. La veille du départ, je n’ai, une nouvelle fois, pas pu résister à la tentation. Et là, je me suis senti tellement sale et honteux que j’ai hésité à partir. Puis je me suis dit : « Même en me sentant sale, je serai quand même plus heureux auprès du Christ à Paray-le-Monial. » En effet, on appelle aussi Paray la ville du cœur de Jésus…

Je suis donc arrivé à Paray le 9 juillet 2008. J’étais à peine assis dans la chapelle des apparitions que j’ai senti affluer en moi tout ce que j’avais à confesser autour de la masturbation, sans avoir pourtant rien préparé. Mais c’était un si grand flot ! Me levant bientôt pour aller me confesser au fond de la chapelle, je n’ai pas su comment traduire en paroles tout ce que je ressentais et me suis arrêté à la moitié, répétant au prêtre cette seule phrase : « J’ai le cœur étroit. »

Après le début de la session, j’ai choisi le parcours « Ces amours qui n’avancent pas ». Il était animé par Elisabeth et François Content, sous la grande tente, devant cette grande icône du Christ délivrant Adam et Eve des enfers. L’enseignement avait lieu en deux temps. Dès le début du premier temps, j’ai été frappé par la résonance en moi de tous les propos du couple enseignant, comme s’ils avaient écrit leur intervention spécialement pour moi, en revisitant toute mon histoire. Dans le même temps, j’éprouvais en tout mon être une sensation à la fois de puissance et de douceur. Et je savais qu’elle venait du Christ, que je pouvais contempler sur la grande icône. Je ressentais aussi une totale liberté : je n’étais pas figé sur place et pouvais partir si je le voulais. J’ai choisi aussitôt de rester, tout simplement parce que j’étais bien et que je sentais quelque chose d’important se passer en moi.

Et toi, qu’en penses-tu ? Viens en parler avec nous sur le chat’ ! (écoute anonyme et bienveillante) :

Grâce à la confession

Le lendemain 12 juillet, je suis de nouveau allé me confesser, cette fois en plein air, dans le parc des Chapelins, et en disant tout ce que j’avais à dire. Lorsque le prêtre, après m’avoir patiemment écouté, a pris la parole, j’ai senti s’opérer en moi la libération véritable à laquelle je ne croyais plus. Cette délivrance s’accomplissait à mesure qu’il parlait ! C’est plein de joie que je me suis relevé. Immédiatement, je suis allé vivre un temps d’adoration (où l’on expose Jésus-hostie à la prière des fidèles). Le vent faisait se balancer l’ostensoir suspendu. Une fois sur deux, celui-ci se tournait dans ma direction. Je savais bien que cela était dû au vent et à l’endroit où j’étais placé, mais seul comptait ce que je ressentais dans mon cœur avec un immense bonheur : Jésus dansait de joie pour moi ! Parce qu’il y a plus de joie dans le ciel pour un seul pécheur qui se convertit que pour 99 justes qui n’ont pas besoin d’être sauvés !

Le 13 juillet s’est déroulé la seconde partie du parcours. Je l’ai vécue de la même manière que le 11 juillet. Je suis reparti de Paray le 14 juillet, tout heureux ! Dans la certitude que cette fois, je ne venais pas de vivre une accalmie mais une pleine et entière libération de mon addiction à la masturbation. A moi ensuite, avec l’aide du Christ, de cultiver une fidélité de chaque jour et de choisir la vie.

Quand, le soir du 14 juillet, j’ai posé le pied sur le quai, je suis tombé en arrêt devant deux grandes affiches annonçant la sortie d’un film dont le titre était : « Le premier jour du reste de ta vie ».

Alors ? Viens en parler avec nous sur le chat’ ! (écoute anonyme et gratuite) :

 

Pour aller plus loin :

Source : d’après un article d’Il est vivant! librement ré-écrit pour Sosporno.net.

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Témoignages

« Mon mari est un miraculé de Carlo Acutis, grâce à SOS Porno ! » 

Un miraculé de Carlo Acutis ? Le témoignage bouleversant d’une mère de famille qui découvre un jour que son mari est accro au porno, et comment il en est sorti.

Aujourd’hui, j’ai trente-huit ans… Il y a deux ans, nous avons vécu une terrible épreuve au sein de notre couple. Nous nous sommes mariés religieusement il y a quinze ans et je peux témoigner des belles grâces du sacrement du mariage. Lorsque j’ai découvert que mon mari était tombé dans les griffes de la pornographie, je me suis effondrée. “Tout, mais pas ça !…” C’est inexplicable, mais on se sent totalement abîmée et pourtant, ce n’était pas moi qui recherchais de telles images.

J’aimais trop mon mari pour croire que c’était vrai, que lui aussi était tombé dans ce piège. Je voyais bien qu’il n’allait pas bien. Il faut dire qu’il y avait plusieurs circonstances atténuantes, mais qu’il visionne de telles vidéos me rendait terriblement affectée. Je me sentais seule. Ce sujet est encore trop tabou et puis, à qui en parler ? C’est trop dur, c’est aussi toucher à notre intimité de couple.

Dieu est si bon qu’Il ne nous a pas abandonnés. Au même moment, le site SOS Porno venait de se lancer et je reçois un mail à ce sujet. J’ose m’aventurer sur ce site, j’y découvre la prière de délivrance par l’intercession de Carlo Acutis. Alors je prie pour mon bien-aimé. La prière, c’est vital mais je me sentais encore seule. J’ai alors osé utiliser le chat’ et le Bon Dieu, dans Sa grande bonté, m’a placé le bon interlocuteur au bon moment. Merci !

  • Toi aussi, tu es concerné(e) ? Viens en parler avec nous sur le chat’ ! (écoute anonyme et bienveillante) :

Un dialogue amical et des échanges ont pu avoir lieu. J’ai pu également nous confier à un ami prêtre qui nous a beaucoup soutenus. J’avais cette volonté de sauver notre couple, notre amour et celui pour qui j’avais décidé de vivre et que j’aimais. C’est alors que j’ai remué Ciel et terre. Vous savez, quand vous avez un enfant malade, vous faites tout pour le soigner, le rassurer et le chérir, même si vous êtes épuisée. Et bien, c’est ce que j’ai cherché à faire pour mon chéri !

 

Une prière pour être miraculé de Carlo...

Une prière pour être miraculé de Carlo…

Je voulais me battre, me dire que ’était possible de l’aider. Cela m’a beaucoup bouffée. On peut le dire ! Je pleurais beaucoup, seule. Il m’arrivait aussi de me mettre en colère.
Je lui ai dit quelquefois des phrases qui faisaient l’effet d’électrochocs. J’ai aussi essayé de continuer de l’aimer tel qu’il était, avec ses blessures et de me laisser aimer…

Tout cela sans le soutien de la prière n’aurait pas pu être faisable. Grâce à SOSporno.net et à ses membres, je me suis vraiment sentie soutenue. Je peux le dire, mon mari est un miraculé de Carlo Acutis et grâce à l’intermédiaire de SOSporno. En effet, lors de la béatification de Carlo Acutis et de la vénération de son corps aux fidèles, des membres de SOS Porno ont déposé le prénom de mon mari à Carlo et sa maman (celle de Carlo) a prié aussi pour mon mari. De mon côté, j’ai beaucoup prié Carlo. Il est devenu mon petit frère du Ciel qui veille sur mon chéri et sur notre couple, et notre famille.

Quand mon mari a pris conscience qu’il se faisait du mal, ainsi qu’à notre couple, il a accepté de se laisser aider… par moi. Je me sentais si faible mais nous nous étions confiés l’un à l’autre le jour de notre mariage. Je me suis laissée porter par la communion des saints, en particulier Carlo et les saints Louis et Zélie Martin.

Nous aimons beaucoup le sanctuaire d’Alençon. Nous avions prévu d’aller prier sur place dans la chapelle, où Jésus-Hostie était exposé, mais voilà que le sanctuaire fermait ses portes en raison de la crise Covid et propose simplement une soirée retransmise en direct. Impossible pour moi ! J’explique aux sœurs que c’est de l’ordre du vital, que nous devons prier en personne au sanctuaire. Les sœurs me disent qu’elles vont discerner et me rappeler. Pendant ce temps-là, je demande clairement à Carlo d’intercéder car si mon mari est motivé à se laisser aimer par le Seigneur-Dieu, il ne faut vraiment pas louper le coche ! Une heure plus tard, je reçois un appel des sœurs : nous sommes attendus à titre exceptionnel ! Merci Seigneur ! Merci Carlo !

Quelques mois plus tard, mon mari accepte de partir faire une retraite Au Cœur des Hommes. Mais voilà que le doute d’un troisième confinement plane… Je prie… Je fais prier mon entourage… J’explique au Seigneur une fois de plus que c’est vital. Ouf ! La retraite est maintenue et mon mari part avec un bon ami. Sa femme dira que j’y croyais vraiment car la retraite était à deux doigts d’être annulée. Merci Seigneur ! Merci Carlo ! Il reviendra transformé de cette retraite. Avec le temps, mon mari a beaucoup changé, en bien. Nous n’avons plus rien à nous cacher. Nous nous aimons tels que nous sommes. Cela peut paraître facile à dire, mais cela reste un combat de tous les jours. J’avais perdu confiance en moi et en lui, et aujourd’hui j’essaie de redonner ma confiance.

Il ne me reste plus qu’à nous aimer dans la faiblesse. Avec cette épreuve, j’ai compris comme l’homme blessé peut se laisser avoir. J’ai depuis plus de compassion pour la misère humaine.
Le combat n’est pas complètement gagné car la tentation existe. Nous restons vigilants. La patience, la persévérance permettent de tenir. Carlo veille sur nous, j’en suis profondément convaincue. Tous les jours, je lui demande de veiller sur mon mari.

Maintenant, c’est à toi que j’adresse ces mots mon Chéri. Tu sais à quel point je t’ai toujours aimé. Tu sais comme j’ai toujours cru en notre vocation au mariage. Comme le roi David, ce héros, et toi le héros de mon cœur, tu es tombé. J’ai appris que le pardon coûte surtout quand on a bien mal. Mais, tu peux être certain que je t’ai pardonné. Grâce à toi, j’ai compris comme Dieu est patient quand je m’éloigne de Lui. Tu m’as appris la patience… Tu m’as appris à pardonner. Je t’aime.

Et toi, qu’en penses-tu ? Viens en parler avec nous sur le chat’ ! (écoute anonyme et bienveillante) :

A lire aussi :

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Témoignages

La guérison de François, accro au porno depuis 25 ans !

Accro au porno depuis 25 ans… il est soudainement guéri !

C’est tout simple. Nous sommes en août 2021. A l’occasion d’un dîner, un convive parle de SOSporno.net et des premières guérisons de cette addiction obtenues par l’intercession du bienheureux Carlo Acutis. Un prêtre présent retient le nom de la plateforme pour ses fidèles…

Quelques jours plus tard, un certain François, 45 ans, lui dit qu’il est addict au porno depuis l’âge de 20 ans, soit plus de 25 ans. Il n’a jamais réussi à s’en sortir vraiment. Sa vie en est très affectée. Le prêtre lui propose donc la petite prière de délivrance sur SOSporno.net. François la dit avec tout son coeur :

« Heureux les cœurs purs, car ils verront Dieu » (Evangile de Matthieu, chap. 5, verset 8)

Dieu de tendresse et de bonté, par le Cœur immaculé de Marie, Mère de Miséricorde,

Viens briser le fléau de la pornographie qui sévit dans le monde.

Nous te prions pour tous ceux qui en sont esclaves, et en particulier pour ….

Daigne leur accorder la guérison du cœur et des sens, ainsi que la force dans les tentations, par l’intercession du jeune bienheureux Carlo Acutis, missionnaire de ton Cœur tout donné à Marie.

Amen.

Il se passe quelque chose… Sept mois plus tard, il annonce à ce prêtre qu’il est entièrement guéri grâce à Carlo et SOSPorno.net ! Sa vie en est transformée !

N’est-ce pas fantastique ? Alors, si vous aussi vous êtes concerné(e) de près ou de loin à cette addiction, vous pouvez demander cette prière à un bénévole sur cette plateforme, qui la dira avec vous par chat’. Ou la dire simplement de votre côté, avec tout votre cœur. Pourquoi pas essayer ? Vous n’avez rien à perdre !

Et si vous connaissez quelqu’un qui souffre de cette addiction, vous savez aussi ce qu’il vous reste à faire… parlez-lui en !

Et vous pouvez commencer par nous en parler, anonymement, sur le chat’ :

Edgar
Témoignages

Témoignage d’Edgar : “et si mon mariage réglait mon problème ?”

Voici le témoignage d’Edgar, libéré de la pornographie et de la masturbation grâce à une thérapie Coeur Hackeur.

Edgar, 33 ans, a été accompagné par Tanguy pendant 5 mois. Il était addict à la masturbation et à la pornographie, et cela, depuis son adolescence. 

Le début

A l’adolescence, la masturbation est devenue pour lui un rituel : comme toutes les addictions, Edgar avait besoin de sa “dose” pour s’endormir, se libérer de ses frustrations ou se récompenser après une belle journée. Il se convainquait qu’il ne faisait de mal à personne, ce qui l’aidait à continuer. Il avait trouvé une routine : il prenait un magazine ou un livre où se trouvaient des images érotiques et il les faisait tourner en boucle dans sa tête. Ce manège alimentait une quête de “toujours plus”.

A cette époque, il ne prenait pas au sérieux les discours des adultes, lui rappelant l’importance de se contrôler même si cela est exigent. Cela lui paraissait impossible, vieillot et surtout sans fondement. Il n’était pas le seul à penser cela car ses amis étaient aussi de son avis.

 

Comme un drogué

Edgar a connu l’accès facile à Internet. C’est ainsi que les choses se sont accélérées. Il est passé très vite des images simples de lingerie à des photos puis à des vidéos pornographiques. Il avait le parfait schéma : il mémorisait l’accès aux sites et effaçait les dernières heures de navigation pour ne pas laisser de traces. Il dit lui-même : “Je me comportais comme un drogué”. Il se cachait, s’enfermait dans sa quête sans fin et le pire de tout ça, est qu’il était dans le déni total de son addiction.

A cette époque, il éprouvait des difficultés à avoir des relations sérieuses. Il ne comprit que plus tard qu’elle en était la raison : les amourettes lui suffisaient.

En grandissant, Edgar devient marin. Pendant une mission de plusieurs mois, en raison de la proximité avec ses compagnons, il refusa de se masturber dans son lit ou dans les douches communes. Une nuit malheureusement, il fit un “rêve mouillé”, ce qui lui fit éprouver une grande honte.

A partir de ce moment, il s’enferma dans une croyance qu’il valait mieux se décharger qu’avoir ce type d’accident. Contrairement à ses camarades marins, Edgar refusait de payer des prostitués. Pour lui, c’était comme de l’amour au rabais. Il refusa même une prostituée payée par un autre marin pour lui mettre la pression et le forcer à faire comme les autres. Il réussit à récupérer des vidéos pornographiques sur son disque dur et continuait à se faire plaisir tout seul devant des images en se convainquant que c’était normal.

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Une addiction non compatible avec la vie de couple

A l’age de 28 ans, Edgar nourissait l’espoir d’avoir une relation sérieuse et stable.  Il a alors pris conscience que la masturbation compulsive et la pornographie n’étaient pas compatibles avec une vie de couple et une sexualité épanouissante. C’est ainsi qu’est née son idée d’arrêter pour le bien de son futur couple. C’est alors qu’il pense qu’il y parviendrai aussi facilement qu’avec la cigarette. Malheureusement, cela ne s’est pas passé comme prévu et la fille avec laquelle il était, finit par le quitter.

Edgar a continué son errance en célibataire en se disant qu’il règlerait son problème une fois marié. Sa consommation de pornographie était de plus en plus orientée vers des images encore plus trash, plus violentes et plus écoeurantes. Il souffrait en se sentant seul et sale. Il pensait que c’était totalement impossible de s’en sortir.

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Comprendre la nécessité de se faire aider

C’est ainsi qu’un jour, il rencontre la femme de sa vie, une demoiselle encore vierge qui avait arrêté la masturbation à l’adolescence. Virginité et contrôle de soi : deux choses auxquelles il n’y croyait plus ! Voici qu’elle lui prouvait que cela était possible et lui a redonné de l’espoir.

Sa compagne l’oriente alors vers Tanguy. Par orgueil, il va refuser mais à force d’’échecs et de discussions avec sa copine, il comprend la double nécessité d’arrêter avant le mariage et de se faire aider pour y arriver. 

Tanguy va lui proposer de prendre des mesures très concrètes pour sécuriser son environnement et son quotidien pour éviter les dérapages. Il lui a aussi permis de réfléchir et trouver de bonnes raisons de ne plus fuir dans ses comportements compulsifs. Edgar a aussi pris conscience que les “rêves mouillés” ne sont pas des anomalies et que sa fiancée les préfèrera à des plaisirs solitaires, cachés et hors de contrôle. Il a appris à rebondir après un dérapage et à sortir de son isolement. Il a enfin compris que s’il croyait ne faire du mal à personne, c’était d’abord à lui qu’il en faisait.

Aujourd’hui marié, il est délivré. Il peut lui arriver d’avoir encore ponctuellement des petites difficultés mais il ne se sent plus sous l’emprise permanente de ses comportements compulsifs. Évidemment, il devra rester vigilant toute sa vie pour ne pas retomber dans les pièges faciles que la société lui tend partout (publicités, Internet, etc.). Mais il l’accepte, et selon lui, ça vaut largement le coup !

Et toi, qu’en penses-tu ? Viens en parler avec nous sur le chat’ (discussion anonyme et bienveillante) :


Pour aller plus loin :

Libérée de la porno
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Gwenaëlle : Libérée de la pornographie

Gwenaëlle, libérée de la pornographie, nous livre son témoignage et son histoire. Entre vie et mort, le choix a été libérateur.

Son histoire

Elle a été confrontée à des images et vidéos pornographiques à l’age de 12 ans, lorsqu’elle faisait des recherches sur Internet. En tapant mal un prénom, elle se retrouve devant des images et photos d’une actrice. Elle était accompagnée de sa babysitter, qui l’a poussé à regarder ces photos, elle regardait également avec Gwenaëlle.

A partir de ce moment, elle est tombée dans une dépendance, une addiction à continuer à regarder ces images quotidiennement. Dès l’enfance, cela a perturbé tout son développement et a atteint son identité sur comment elle se voyait ou même comment elle voyait les autres.

Les femmes, les hommes, la relation homme/femme, tout était perturbé. Le changement dans sa vie va se faire quand elle rencontre Jésus. Par sa grâce, Jésus va lui faire comprendre que regarder ces images et vidéos détruisait tout en elle, que ce n’était pas bon pour elle.

L’addiction était tellement profonde que Gwenaëlle trouvait cela normal ; c’était “attaché à elle”. Jésus a remis tout cela à la lumière et elle a compris que la pornographie était destructrice pour sa vie.

Arrêter était compliqué, après plusieurs tentatives, elle continue à rechuter. A 18 ans, à cause de mauvaises fréquentations et des mauvais choix, elle s’est retrouvée à faire un choix : Continuer avec ces mauvaises fréquentations, qui mènent à la mort, soit choisir la vie avec Jésus.

Choix de mort ou choix de vie

Par ce choix qu’elle a du poser, Jésus l’a attiré à lui par sa parole, la Bible. Gwenaëlle a commencé à la lire avec envie et passion ; elle découvre ainsi qui est Dieu, qui est réellement son Dieu. “Celui qui n’aime pas le péché mais qui a envoyé son fils pour nous délivrer du péché.”

Une après-midi, alors qu’elle est toujours addict, elle est sur Youtube et une image sur laquelle elle tombe va lui donner envie d’aller consommer du porno. Gwenaëlle se sent alors poussée par l’Esprit Saint et avec toute sa force elle crie “NON” ! A ce moment-là, elle sent qu’elle est délivrée, elle sent quelque chose partir, quelque chose qui touchait son corps et son coeur.

“Je veux le suivre lui qui est puissant et qui m’a sauvé de ces 7 ans de galère !”

Après cet épisode, elle a décidé de suivre Jésus, malgré les difficultés, elle tient bon en Jésus.

 

Tu souhaites toi-aussi recevoir l’aide du ciel pour être délivré de cette addiction ? Nous sommes présents pour prier avec toi et demander à Carlo Acutis son intercession !

Pour aller plus loin :

femme libérée de la pornographie
Témoignages

Libérée de la pornographie par Carlo Acutis !

Le 25 juin dernier, Agathe nous livre son témoignage sur le chat’ de SOSPorno.net : “quand on est dedans, on est tellement impuissant…. c’est un engrenage dont il est difficile de sortir.” Elle nous explique comment elle a réussi à combattre son addiction et à être libérée de la pornographie. Tout cela, grâce à un nouvel ami qu’elle a rencontré fortuitement !

A l’adolescence, je deviens addict

Je suis tombée dans l’engrenage de l’addiction à la pornographie à l’adolescence, vers l’âge de 15 ans. C’est venu d’une manière très insidieuse, progressivement et avant même que j’ai eu le temps de réagir, j’étais prise dans un piège dont j’étais incapable de me sortir. J’avais besoin de toujours plus, d’aller toujours plus loin dans les vidéos que je regardais, j’avais mes habitudes… 

Non seulement je ne pouvais pas m’en passer, mais ça a pris une place importante dans mon quotidien. 

D’un côté je ne voyais pas le problème. « Plus de la moitié des jeunes ont déjà regardé de la pornographie », « ce n’est pas un problème », « c’est normal tout le monde le fait », « en réalité il n’y a que l’église qui désapprouve »… Voici tout ce que j’entendais qui me permettait de déculpabiliser, de me dire qu’en fait c’était normal et pas grave. 

« Je sentais que ce n’était pas bon pour moi »

Cependant, d’un autre côté je sentais au fond de moi-même que c’était pas bon pour moi et qu’il fallait que j’arrête. J’avais honte. Honte d’en parler, honte d’assumer, honte de ne pas réussir à m’en sortir seule. J’ai essayé plusieurs fois de tout arrêter mais j’étais incapable de tenir ne serait ce que plus d’une journée. Je me sentais tellement démunie que malgré cette honte j’ai réussi à demander de l’aide dans ma prière. Je me suis dit que si je n’y arrivais pas toute seule il ne restait plus qu’une solution c’était de demander de l’aide à Dieu pour qu’il me donne la force nécessaire pour résister. 

Il a mis du temps à répondre mais en réalité il m’a donné bien plus que de la force pour arrêter. 

J’ai reçu un vrai cadeau : un clin Dieu ! – Libération

Le 10 octobre 2020, j’étais au mariage de mon cousin et lors du cocktail une tante que je ne connais pas bien est venue me voir pour discuter. Et après avoir pris rapidement de mes nouvelles, elle m’a donné un flyer avec une image de Carlo Acutis et au dos une prière de délivrance de l’addiction à la pornographie. Elle m’a juste dit qu’elle avait ce flyer qui traînait au fond de son sac avant d’aller discuter avec quelqu’un d’autre.

J’ai été profondément touchée et interpellée en voyant le titre de cette prière mais je l’ai rapidement rangée dans mon sac pour continuer tranquillement la soirée sans rien laisser paraître. Le lendemain en y repensant, je me suis juste dit que c’était un joli clin d’œil que m’envoyait Dieu. 

Ce n’est qu’au bout d’une semaine que je me suis rendue compte que quelque chose s’était véritablement passé. Je n’avais pas touché à la pornographie depuis le mariage et que je n’en avais même pas envie. Plus besoin de lutter, c’était devenu facile. Je me suis alors rendu compte de la grâce que j’avais reçue.

Mais qui est ce Carlo ?

Je ne connaissais pas Carlo Acutis et j’ai donc fait une recherche pour en savoir plus. Je me suis alors rendue compte que j’ai reçu ce flyer avec cette prière le jour et à l’heure de sa béatification*. 

C’est une véritable guérison qui s’est produit ce 10 octobre 2020 à l’heure de la béatification de Carlo lorsque j’ai reçu la petite carte avec sa photo et sa prière, qui renvoie vers SOSPorno.net. 

J’ai mis du temps pour être sûre de cette guérison et pour être certaine de ne pas me faire de films. Mais depuis presque 9 mois maintenant, non seulement je n’ai pas regardé de vidéos pornographiques, mais je n’en ai pas envie. Ce qui était impossible pour moi est devenu facile. 

J’ai aussi réussi à en parler, à le confesser et cette étape à véritablement été une deuxième guérison, plus spirituelle. 

Depuis, les effets de la grâce diminuent et le combat reprend. Je sens que parfois je pourrais retomber, que c’est plus compliqué. Mais je continue d’avoir cette force en moi qui me donne les capacités de résister. Je suis consciente des difficultés qui m’attendent mais je me sens prête à les affronter et je sais que je ne suis plus seule dans ce combat.

Agathe

Vous aussi, vous avez envie d’en sortir ? Nous sommes présents sur le chat pour vous écouter et répondre à vos questions :

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masturbation - combat de noemie
MasturbationTémoignages

Pourquoi et comment j’ai arrêté la masturbation

Noemie nous parle de son combat : la masturbation. Elle nous raconte son combat et comment elle en est sortie.

Noémie est une jeune fille qui a décidé de donner sa vie à Jésus en 2015.

Quand elle a eu 19 ans, elle a été délivrée de la masturbation. C’est après trois ans qu’elle témoigne de cette addiction.

Elle nous explique la différence entre quand elle était non-croyante et qu’elle est devenue croyante.

Son histoire

A 7 ans, alors qu’elle nait dans une société d’hyper-sexualisation, elle a commencé à se masturber. Elle ne connaissait pas son corps, elle ne savait pas que cela avait un caractère sexuel, elle découvrait son corps.

Une routine s’est installée dans son quotidien. Elle explique que c’était relié à un lieu particulier et que cela est différent en fonction des personnes.

Elle découvre que c’est de la masturbation et après sa rencontre avec Jésus, elle se rend compte que c’est une addiction, elle se sent obliger de le faire et est très dérangée par cela.

Après sa conversion

Elle essaie d’arrêter la masturbation, elle se sent pas bien par rapport à cela, elle ne se sent pas pure aux yeux de Dieu. Elle veut arrêter mais a du mal à le faire.

Noemie prend la décision de faire un jeûne, elle tient un mois et fini par retomber. Elle continue à faire des efforts.

Elle va se rendre compte que le démon joue beaucoup sur ses pensées et dans ses rêves. Tout cela était à l’inverse de ce qu’elle voulait être.

A chaque fois qu’elle se masturbait, elle comprenait qu’elle ouvrait la porte au démon. Elle avait de la honte et de la culpabilité et se demandait comment Dieu pouvait aimer quelqu’un qui n’était pas capable d’arrêter cela.

Le déclic

Un jour elle priait et elle a l’image d’un géant tout en noir dans sa salle de bain sur lequel il est écrit “impudicité”.
Elle se dit que ce n’est pas possible et que cela doit se terminer. Malgré toute sa bonne volonté, elle n’arrivait pas à arrêter.

Le courage

Elle est allée voir la femme du pasteur de sa communauté et elle lui explique. Cette femme va prier pour elle et avec elle. Noemie va prier et prendre autorité sur ces mauvais esprits.

“Au nom de Jésus, je vous chasse”

Noemie va ainsi être délivrée de ce fardeau, depuis ce jour, elle n’est pas retombée. Elle a été tentée plusieurs fois, mais elle priait à chaque fois pour ne pas retomber.

Si vous êtes dans le cas de Noemie et que vous voulez que nous prions avec vous et pour vous, n’hésitez pas à nous parler via le chat (anonyme et gratuit).

Pour aller plus loin :

Marie-Madeleine-addiction-pornographie
PornoTémoignages

Marie-Madeleine : « le Christ m’a guérie de mon addiction à la pornographie »

Tombée dans l’addiction à la pornographie, Marie-Madeleine en souffre, jusqu’au jour où elle ouvre sa bible et lance un appel à Dieu pour la délivrer. Témoignage.

 

Toute mon enfance j’ai suivi mes parents à la messe, dans leurs activités dans l’Eglise. C’est au lycée, avec des amis dont je connaissais certains depuis le primaire, que j’ai basculé dans la pornographie, d’abord en bandes dessinées, mangas à connotation érotique et pornographique.

Ce dont des amis qui avaient une influence toxique sur moi, je tombais rapidement dans l’alcool avec des soirées très arrosées… Je me suis rendue compte que quelque chose clochait dans ma relation avec mes amis : ils n’acceptaient pas mes convictions, ma foi, toute cette relation que je pouvais avoir avec Dieu.

Ayant arrêté mes études, ça été très difficile pour moi, j’ai beaucoup pleuré, et un jour ma mère me tire de mon lit, me met devant mon coin prière et me dit : « Il faut que tu demandes des choses au Seigneur pour qu’il t’aide et te guide ». Du coup j’ouvre j’ouvre la Bible et je tombe sur la parabole de la vigne véritable (1), dans laquelle le Seigneur dit que tous les sarments qui porte du fruit, Dieu va les émonder, et ceux qui n’en portent pas, il va les arracher et les brûler. Je me suis alors rendue compte que les sarments qui ne portaient pas de fruit était ma relation avec mes amis. Du coup j’ai décidé du jour au lendemain de couper les ponts avec eux. Ça m’a énormément attristée, arrivent mes nouvelles études en œnologie, influencée par cette parabole de la vigne véritable.

Mais je continuais, je n’avais pas arrêté cette mauvaise habitude de pornographie bien que j’avais coupé la relation avec eux. Un jour, je me suis rendue compte que quelque chose ne se passait pas bien, et dans ma prière quotidienne,  j’ai reçu la parabole de la femme adultère. J’ai senti un appel à la confession. Je suis donc allée me confesser. J’ai enfin mis des mots sur ce que je vivais, j’ai senti une délivrance. Mais la délivrance n’était pas totale, il restait toujours quelque chose dans mon cœur.

De rechutes en rechutes, la délivrance au bout du chemin

Il y a eu plusieurs rechutes. Jusqu’à l’année dernière, nouvelle rechute, à Noël, je prends la route pour rentrer de chez mes parents. Sur l’autoroute, je suis projeté plusieurs fois contre la glissière de sécurité, où là je me rends compte de l’état de la voiture, qui est maintenant une épave, je regarde tout ce qui est éparpillé sur la route, je regarde cette glissière, la voiture, la route, et là je me dis « je vais me jeter sous une voiture ». Mais une main se pose sur mon épaule, d’une personne qui s’était arrêtée pour me porter secours, et je ressens vraiment la présence du Christ qui une seconde fois me sauve la vie et m’empêche de passer à l’acte.

« Seigneur, vraiment, viens me guérir du porno ! »

Faire face à la mort m’a ouvert les yeux, et je me suis dit « là c’est plus possible, il faut que je passe à autre chose ». Un jour dans ma prière, je demande au Christ : « Seigneur, vraiment, viens me guérir du porno ! ». Je n’avais jamais osé le faire. Et le lendemain, pendant une prière avec mes colocataires, on pioche une petite parole de Dieu et je tombe sur « je le veux, soit guérie ! ».  Je n’avais jamais osé demandé d’être délivrée de mon addiction à la pornographie, mais depuis ce jour, je suis entièrement guérie. Je ne dis pas que le combat n’est pas présent, il est là, c’est comme une addiction, mais je me bas et depuis ce jour, aucune rechute. Je me suis vraiment rendue compte qu’il fallait oser de demander au Christ, et quand on lui demande, il nous le donne !

Et toi, qu’en penses-tu ? Veux-tu aussi demander à Jésus de te guérir de ton addiction à la pornographie ? Viens en parler avec nous par le chat’ ! (écoute anonyme et bienveillante) :

 

Découvrir aussi ces autres témoignages :

Pour aller plus loin :


Notes :

La Bible, Evangile de Jean, chaptire 15, versets 4 à 6 (Jn 15, 4-6)

alpiniste-addiction
Témoignages

Marcelin : « C’est possible de sortir du porno »

Possible de sortir du porno ? Marcelin*, 27 ans, nous a adressé directement son témoignage. Il est sorti de dix ans d’addiction à la pornographie grâce au parcours Libre pour aimer.

« C’est possible d’en sortir »

Je crois que ce que nous attendons tous, nous les personnes marquées au fer rouge par l’addiction à la pornographie et à la masturbation, c’est que quelqu’un nous dise que c’est possible d’en sortir, et que c’est vrai. Que d’autres l’ont déjà fait et que d’autres encore sont aujourd’hui même en route pour s’extraire de cette torpeur malsaine, comme nous.

Quand nous n’arrivons pas à trouver la force d’en sortir nous-même, nous avons avant tout soif d’espérance, d’un regard sur nous qui ne juge pas et en qui nous pouvons avoir confiance. D’un regard qui y croit pour nous et dans lequel nous pouvons puiser cette première goutte d’espoir. C’est pourquoi il est essentiel de mener ce combat en étant accompagné, et si je voulais qu’il ne reste qu’une chose de ce témoignage, ce serait que vous puissiez croire que c’est possible !

Un jour, n’en pouvant plus de m’enfoncer intérieurement dans cette addiction, j’ai décidé d’utiliser ce même outil qui me détruisait au quotidien – Internet – en y cherchant une solution avec force et rage, suppliant Dieu de m’aider, ne désirant que m’extirper de cette paralysie intérieure. Dix ans, je fêtais mes dix ans d’addiction à la pornographie et à la masturbation, après avoir découvert à l’âge de onze ans que mon propre père était lui-même une victime de ce fléau.

Ce fut un héritage immensément lourd à porter pour l’enfant que j’étais. L’image du père et la cohérence de l’éducation que j’avais reçue s’effondrèrent. Soudain, je n’étais plus enfant. Ce que j’avais vu avait violé mon enfance et détruit ma relation avec mon père, la remplaçant par de l’incompréhension, puis de la violence. Je sais aujourd’hui que ce qui anime ma démarche, c’est d’épargner ce fardeau à mon enfant, de rompre le maillon de la chaine de l’héritage.

Une camisole de force intérieure

Avec le temps, ma dépendance se transforma peu à peu en une seconde peau, m’empêchant d’être moi-même, de naître au monde, d’ouvrir les bras à l’existence. L’addiction à la pornographie était comme une camisole de force intérieure. Tout mon être était tourné vers une boule en moi-même que je haïssais, qui me dominait, mais dans laquelle je me réfugiais. Tout le mouvement de mon corps et de mon esprit se tournait au dedans, tel un fœtus apeuré, incapable de vivre dans notre monde. Ce fut cela pendant des années. L’addiction était une prison dans laquelle je fuyais et me réfugiais, dans laquelle je me fuyais moi-même et fuyais le monde. C’était un auto-enfermement, j’étais mon propre geôlier, prisonnier et malheureux.

Vraiment, après dix ans, je n’en pouvais plus. Ma peau comme prison, esclave d’une force en moi-même bien plus forte que moi. Ce jour-là, en cherchant, je suis tombé sur plusieurs sites et plusieurs ouvrages que j’ai rapidement achetés et consultés. J’étais prêt à tout. Tout valait mieux que de continuer comme ça. C’est cet élan qui m’a sauvé en réalité. Ce n’était pas un élan de volonté au sens où je promettais à tous les dieux et à moi-même une fois de plus de ne plus jamais aller sur des sites pornographiques. Ça ne marchait jamais et j’en sortais déçu et dégouté de moi-même. Non, c’était différent. C’était la volonté d’en sortir coûte que coûte, de prendre d’autres armes, d’autres moyen que la confrontation directe qui ne faisait que me décevoir et me rabaisser.

Je peux dire que ma vie a changé en décidant d’ouvrir le livre Sortir de la pornographie aux Éditions de l’Emmanuel et de vivre sur la période de Carême le parcours « Libre pour Aimer ».

Un filet de lumière

Pour moi, c’était la première fois qu’une porte apparaissait devant moi, laissant entrevoir en son entournure un filet de lumière porteur d’espérance. Pour la première fois, je me suis mis à y croire, après dix ans de pratiques masturbatoires, de relations sexuelles plus ou moins équilibrées et d’addiction à la pornographie. Je sais que, le dernier jour, au soir de Pâques, quand j’ai brûlé dans mon petit jardin la lettre que j’avais écrite et qui comportait le récit confessé de ces années d’aliénation, je sentais que la suite n’allait plus être pareille.

Le poids n’était plus le même. Un goût de liberté me fit sourire, je ressentais au cœur une joie vraie et authentique. Ce fut là mon erreur que de penser que le dernier jour, la dernière page du parcours tournée étaient en réalité la fin du chemin. J’ai toujours aimé l’efficacité, les cases cochées, les listes rayées, les points finals… J’aime finir une étape, ne plus y penser et en commencer une nouvelle. En réalité, après avoir tourné la dernière page du livre, il y avait toutes les pages blanches de ma vie qui se présentaient à moi ; et si le parcours m’avait guidé et soutenu quelques temps, c’était à moi de prendre le relais, comme une invitation de passer de l’enfance à l’âge adulte. Ce parcours n’était pas une case à cocher. C’était le bâton que m’offrait Dieu pour poursuivre la route. C’était le premier (grand) pas sur le chemin, ouvrant sur les pages blanches de nos vies à écrire. C’était le nouveau parcours qui s’ouvrait à moi, c’était le parcours d’une vie. Mon erreur était de croire que je n’aurais plus besoin de bâton.

« Prends ton brancard et marche. »

– Jésus, Evangile de Marc, chapitre 2, versets 1 à 12

Mais Jacob à la hanche blessée par le combat avec l’ange dans l’Ancien Testament (1) boitera sans doute le restant de sa vie. Et Jésus au paralytique lui dit bien : « Prends ton brancard et marche. » (2). Moi je devais comprendre humblement que cette blessure, même si elle était guérie, m’accompagnerait avec le bâton de marche. Les dures soirées d’hivers solitaires où elle me brûlerait à nouveau, j’aurai ce bâton qui sera aussi ma mémoire.

J’ai fait un parcours exemplaire. Je l’ai fait assidûment, presque orgueilleusement, me sentant fort, en brave combattant vainqueur bataille après bataille de cet ennemi en moi qui m’avait asservi toutes ces années. J’achetais toutes les références bibliographiques, les lisais, prenant des notes, prévoyant des retraites spirituelles… Le dernier jour du Carême passé, je rangeais mon épée, me croyant libéré de mon ennemi définitivement vaincu. Je ne le voyais plus, j’étais sorti de la pornographie, c’est alors que je ne me méfiais plus. Les mois ont passé et, ma garde baissée, j’ai perdu une bataille, puis deux, puis trois… Ce que l’on appelle des « chutes », des genoux à terre. Et comme nous sommes des êtres terriblement intelligents, nous cherchons les moyens de déguiser le nouveau virage que nous prenons pour ne pas voir que, finalement, nous ne sommes pas encore libres et que la liberté face aux addictions n’est pas quelque chose qui est gagné en une seule bataille. Ce n’est pas une case qui se coche, il faut en faire le deuil.

La bataille pour la liberté c’est chaque jour, je dirais presque chaque regard. Et, finalement, la gloire baignée d’orgueil s’est petit à petit transformée en humilité et en miséricorde envers moi-même, de reconnaître que je n’étais « que » humain et donc pauvre.

Trois conseils pour y arriver

Alors le premier conseil que je me permets de vous donner à l’occasion de ce témoignage, ce serait de rester prudent et de ne pas oublier qu’il n’y a pas de dernières pages au parcours. Ne partons pas sans bâton, même si nous pensons en avoir la force. Notre première force sera l’humilité.

Mon deuxième conseil que j’ai moi-même bien du mal à appliquer parfois, c’est de diminuer sa confiance en nos propres forces pour augmenter notre foi en la grâce et les fruits de notre relation à Dieu à travers la prière. C’est de changer de logique : passer de la force à l’abandon et à la tendresse, du besoin de maitrise à l’acceptation que le temps est un allié et qu’il faut travailler avec. C’est de passer d’une posture inhibée et repliée à un déploiement du regard sur le monde. Il n’est plus question d’efficacité mais de chemin. Mais je vois, et ma vie en témoigne, qu’a posteriori les fruits sont plus grands que ceux que j’ai pu récolter par mes propres forces.

Mon troisième conseil serait de ne pas oublier qu’après avoir tout fait, il s’agit de ne pas oublier le but ultime qui est d’aimer avec toutes les déclinaisons que cela peut comporter. De ne pas oublier le titre du parcours… Je m’étais tellement concentré sur cette addiction que j’en oubliais la cause : la liberté pour aimer. Vouloir être le plus pur possible mais le cœur sec d’amour en oubliant de vivre, de travailler, de cultiver nos talents et leur mise au service, d’aimer une femme « comme le Christ a aimé l’Église et s’est livré lui-même pour elle » (2), et de mettre notre force dans la venue du Royaume de Dieu. Pour finir, j’ai le sentiment que nous avons à redécouvrir le sens des rituels. Le parcours en propose un certain nombre. Je crois que c’est une bonne chose de faire des pas qui s’inscrivent dans le concret qui balisent le chemin au fil du temps et à travers la réalité. Ils donnent la sensation d’avancer, et donc la force de continuer. Des rituels de passage, des petits rituels réguliers qui nous aident et nous font du bien. Ils sont autant de petits pas sur le chemin, de lumières éclairant la route déjà parcourue.

Possible d’en sortir… avec d’autres !

Alors je vous assure, je vous écris ce que j’ai toujours rêvé de lire, oui, c’est possible d’en sortir, oui. Oui c’est possible d’avancer, de changer les choses, d’évoluer. Oui, c’est possible de sortir de la pornographie, la question est : le voulons-nous vraiment ? Que désirons-nous ardemment au fond de nous pour notre vie ? Comment voulons-nous aimer l’être aimé ? Quels moyens sommes-nous prêts à mettre en œuvre ? Sommes-nous aujourd’hui prêts à faire un premier pas, même petit, minuscule à la hauteur de ce que nous pouvons ? Être en chemin c’est déjà en être sorti dans un recoin de notre âme.

Nous ne sommes pas des êtres parfaits, mais il y a trois petites choses qui font la différence : nous ne sommes plus seuls, nous sommes en chemin, et nous croyons en l’espérance que les choses peuvent changer. C’est ce chemin qui construit qui nous sommes, et c’est un chemin à reprendre tous les jours. La garde se doit de rester levée car sur ce monde l’ennemi est proche et notre hanche boitera toujours. C’est le constat que je fais deux ans après avoir vécu ce parcours. Nous serons toujours marqués, mais non plus terrassés. Alors fort de ce qui se vit dans ce parcours, je ne peux que vous souhaiter la bienvenue sur le chemin escarpé de ceux qui veulent être libre pour aimer !

Et toi, qu’en penses-tu ? Crois-tu qu’il est possible de sortir du prono ? Aimerais-tu aussi être délivré de cette addiction ? Viens en discuter avec nous par le live chat’ (écoute anonyme et gratuite) !

Pour aller plus loin :

A propos du parcours Libre pour aimer :


* Le prénom a été changé.

(1) La Bible, Livre de la Genèse, Gn chap. 32, versets 25-29.

(2) La Bible, Lettre de Saint Paul aux Ephésiens, Eph 5, 25