Thomas* – “Même si je ressentais de la tristesse, je ne voyais pas le mal”
Au début, vers mes 17 ans, j’ai regardé de la pornographie pour braver l’interdit et voir comment c’était. Et puis, les années passant, il était là pour répondre à une envie momentanée, passer le temps d’une manière excitante, comme pour combler sexuellement mon célibat. Je pouvais en visionner jusqu’à plusieurs fois par semaine.
Même si je ressentais de la tristesse après visionnage, voire du dégoût, je ne voyais pas le mal que je m’infligeais (on se dit : « quel mal y a-t-il à se faire du bien, et puis, les images sexualisées sont très présentes dans les médias, c’est normal d’en regarder, non ? »).
Aujourd’hui, à 29 ans, j’ai décroché. En réfléchissant, j’ai réussi à ne plus associer au mot sexualité celui de pornographie. Celle-ci nous enferme dans le monde du plaisirimmédiat, à la demande, qui n’est pas la réalité. Je me rends compte maintenant que le porno a gâché ma vie en faussant mon regard sur la sexualité, les femmes car il nous met des images malsaines en tête. En plus, il m’a sans doute en partie empêché d’avoir une relationsérieuse avec une fille. Pour toutes ces raisons, voilà pourquoi je pense que le pornoestuneaddiction et que de s’en passer est une bonne chose.
Mes astuces pour en sortir : penser à ce qu’on veut vraiment dans la vie, apprendre à se connaître et surtout à gérer ses frustrations et ses faiblesses (par ex, ne pas trainer sur internet si l’on sait que l’on peut rechuter), éviter les images sexualisées qui peuvent être le début de l’engrenage, demander de l’aide (la prière peut aider) notamment en cas de mauvaises pensées.
*Le prénom a été changé