22ndJuin

« Mon garçon se masturbe et nous avons l’impression qu’il pratique cela assez souvent. Que faut-il lui dire ? Que faut-il en penser ? » 

La situation est délicate surtout pour vous ; il ne faut pas aller trop vite. Il est certain que ce n’est pas l’enfant qui en parlera le premier et qu’il est quasiment impossible aux parents de parler directement à l’enfant de la masturbation, car il est parfaitement conscient que c’est quelque chose de tout à fait personnel sur lequel il refuse – à juste raison – toute ingérence extérieure. C’est son jardin secret et il faut le respecter, même s’il ce qu’il fait n’est pas bon pour lui-même.

Il nous semble donc que le mieux est de faire passer l’information générale sur la sexualité avant et à l’adolescence. Pour cela, il ne faut pas hésiter à lui parler de sa propre adolescence lorsqu’on avait son âge ; lui montrait que l’on était intéressé comme lui évidemment par les filles, et même que l’on peut avoir eu ce penchant à la masturbation, très fréquent chez les garçons.

Eviter de culpabiliser tout en faisant preuve de pédagogie

Il faut éviter de culpabiliser, mais il est bon de faire comprendre qu’il faut progressivement apprendre à gérer son sexe. […] Le mot « masturbation » n’est pas bon. Il vaut mieux le mot « câlins » et savoir mettre dans la tête les mots  « respect de soi et des autres – gestion de son corps » et ne pas avoir peur de pousser le jeune à faire du sport, du vrai, pas du virtuel avec les jeux vidéo..

Donc, n’hésitez pas à en parler entre père et fils ; peut-être serez–vous amené à dire que vous avez été confronté à ce problème, et comment vous êtes parvenu, cahin-caha, à le résoudre par vous-même ?

Ce peut être pour le père un moyen d’accroître les liens de la confiance avec son enfant, mais il faut cependant être prudent si l’on veut éviter à la fois de stimuler, de troubler et de culpabiliser. Auparavant, il est essentiel que les deux parents en parlent entre eux, afin de savoir s’ils sont bien d’accord sur le fait que le père en parlera avec le garçon. Ce n’est pas à la mère à en parler.

Il ne s’agit pas d’aggraver la situation. Il faut donc éviter de culpabiliser ; expliquer clairement est nécessaire, en faisant prendre conscience à l’enfant qu’un acte isolé n’est pas dramatique, mais que l’habitude prise nuira à sa santé psychique, perturbera ses futures relations amoureuses.

Viens donc en parler avec nous sur le chat’ ! :

Pour se libérer des chaines de la masturbation :


Notes

Source : extrait de Comment parler à nos enfants de l’amour et de la sexualité en respectant le jardin secret de chacun, du Professeur Henri Joyeux, Editions François-Xavier de Guibert, 2005.


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