Le milliardaire du porno vend son empire: 28 milliards de dollars versés pour des vidéos intimes.
Il est à la tête du réseau social pornographique le plus puissant au monde.
Il a fait fortune dans l’économie de l’intime.
Aujourd’hui, il souhaite vendre son empire pour 11 milliards de dollars.
Mais à quel prix ?
Cette vidéo explore le parcours, les chiffres et les dangers liés à l’homme qui a redéfini la pornographie en ligne… et les vies qu’elle détruit.
Une vidéo à voir, même (et surtout) si vous n’êtes pas concerné personnellement, car c’est aussi une question de société.
Léonid Radvinsky : le milliardaire de l’industrie porno qui veut vendre son empire
Il y a trois jours, le Journal de Québec publiait une enquête sur Léonid Radvinsky, un milliardaire aussi discret que puissant, propriétaire du premier réseau social pornographique mondial — dont le nom est ici volontairement tu.
Voici ce que représente aujourd’hui sa plateforme en quelques chiffres :
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400 millions de consommateurs
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4 millions de créateurs de contenu pornographique
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Plus de 1,5 million de créateurs avec des revenus réguliers
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28 milliards de dollars versés aux créateurs depuis le lancement
Le Journal de Québec s’est penché sur ce géant du web, à la fois acteur central de l’économie du porno et maître de l’économie de l’intime.
« Il a vu le marché avant les autres. C’est comme ça que ces gens-là font fortune »,
explique Philippe Gendreau, auteur de GAFA, le monstre à 5 têtes.
Léonid Radvinsky, 43 ans, d’origine ukrainienne, vit aujourd’hui à Miami. En 2018, il est devenu actionnaire majoritaire de la plateforme. Depuis, il a bâti un empire.
Le principe ?
Publier en un clic des vidéos pornographiques, contre rémunération.
« On est passé d’une économie du sexe à une économie de l’intime », note la chercheuse Eva Lemoine.
« Une forme de prostitution numérique, avec des relations “authentiques” payantes », analyse Mathieu Trakman, chercheur également.
Des fétichismes sexualisés extrêmes sont désormais monétisés.
Certaines créatrices vont jusqu’à vendre des billets pour diffuser leur accouchement en direct (17 000 $).
Des figures québécoises comme Hélène Boudreau ou Lisa Antrénado comptent parmi les profils phares de cette plateforme.
Les créateurs y conservent 100 % de leur contenu et touchent 80 % des revenus.
Le système est bien rôdé : abonnements, messages, publications, vidéos… tout est payant.
Mais les critiques sont de plus en plus nombreuses,
Notamment après l’enquête de France 2 dans Envoyé Spécial.
Car on y découvre un système où de très jeunes utilisateurs, parfois mineurs, vendent leur corps. Car la promesse d’argent facile, les attire.
« Du proxénétisme 2.0 », dit l’émission.
« Mes élèves m’en parlent. C’est leur quotidien », ajoute Philippe Gendreau, qui enseigne dans le secondaire.
Radvinsky reste injoignable. Sa fortune est estimée à 5,2 milliards de dollars (Forbes).
Car il souhaite désormais vendre la plateforme pour 11 milliards de dollars.
Et un fonds américain, Forest Road Company, serait intéressé.
Mais un tel changement de mains pourrait tout faire basculer, et aggraver les dérives actuelles.
Et nous, souhaitons-nous vraiment que ce système continue de broyer des jeunes ?
Que se passerait-il si, avec ses milliards, ce magnat investissait pour réparer ce qu’il a contribué à briser ?
Selon une étude américaine :
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56 % des divorces sont liés à une addiction à la pornographie
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50 % des agressions sexuelles commises par des mineurs seraient dues à une consommation excessive de porno