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“Et si je leur avais fait du mal ?” – Le poids de la culpabilité

 

“Et si je leur avais fait du mal?” Le poids de la culpabilité après l’addiction au porno

Un combat personnel

On parle souvent de l’addiction au porno comme d’un combat personnel. Mais on oublie parfois les autres, ceux qui sont à l’écran.

Dans cette vidéo, un jeune homme partage ce qui le hante encore aujourd’hui : les visages qu’il n’arrive pas à oublier, et la culpabilité d’avoir participé, même passivement, à cette industrie.

 

Un témoignage bouleversant d’un jeune homme marqué par ce qu’il a vu dans les vidéos pornographiques. Il évoque sa culpabilité, et le besoin de demander pardon. Une vidéo sincère et percutante sur les conséquences humaines de la consommation de porno.

Un témoignage sobre, bouleversant.

 

 

“Quelque chose aussi qui m’a vraiment empêché de dormir pendant très longtemps, c’est ce que j’ai vu dans ces vidéos.

Les horreurs que j’ai regardées, je ne les oublie pas. Et ce qui me hante le plus, c’est de penser aux personnes derrière ces images. Je ne sais pas pourquoi… mais je pense souvent aux acteurs, aux actrices. Ceux et celles que j’ai vus pendant des années. Car je ne sais pas s’ils étaient heureux de faire ça. Et je ne sais pas ce qui les a poussés à y aller. Je ne sais pas s’ils ont gagné beaucoup d’argent, ou s’ils en ont juste eu besoin.

Un jour, si je veux vraiment me pardonner, il faudra que je leur demande pardon. Parce qu’ils sont entrés dans mon intimité. Et moi, je suis entré dans la leur. Ça, c’est quelque chose qui marque. On n’oublie pas les visages, ni ce qu’on a vu.

Même si je ne les ai jamais touchés, je pense que je leur ai fait du mal.”**

 

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Le témoignage choc d’une actrice du porno

le témoignage choc d’une actrice du porno: “je ne pouvais plus respirer ”

Histoire d’une actrice de films X

Mélanie, ancienne actrice du porno, révèle une vérité trop souvent ignorée : derrière les scènes soi-disant « consenties», il y a parfois des actes de torture, de dissociation, et une profonde souffrance humaine. Cette vidéo revient sur son histoire, tirée du livre Sous nos regards, et interpelle chacun d’entre nous sur la banalisation de cette violence.

Le témoignage choc d’une actrice du porno

Mélanie raconte trois jours de tournage marqués par le viol, l’humiliation et la dissociation. Une vidéo pour dénoncer la face cachée du porno et alerter sur ses ravages.

Une vidéo pour dénoncer la face cachée du porno et alerter sur ses ravages.

Un appel à ouvrir les yeux — et à agir — pour les victimes… mais aussi pour ceux qui consomment sans savoir.

 

 

Il faut arrêter cette violence en réunion organisée, ce proxénétisme aggravé qui ne dit pas son nom.

Et vous ? Comment vous mobilisez-vous ?

 

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“Le porno abîme ton cerveau” – Ce que disent vraiment les études scientifiques

La pornographie abîme ton cerveau

On le sait peu, mais la pornographie a un effet direct et durable sur le cerveau.

Dopamine, addiction, attentes irréalistes, troubles de l’érection, mal-être profond…

 

 

Le porno change ton cerveau. Littéralement.

C’est un sujet dont on parle trop peu. Pourtant, la pornographie, accessible en quelques clics, est consommée par des millions de personnes chaque jour. Mais quels sont ses effets réels sur notre cerveau et notre bien-être ?

Des études montrent que la consommation régulière de porno modifie la structure du cerveau. Elle stimule le système de récompense en libérant une forte quantité de dopamine — le neurotransmetteur du plaisir… et de l’addiction.

À force d’être surstimulé, ton cerveau finit par s’adapter : il demande toujours plus pour ressentir la même chose. Résultat : ce que tu consommes influence directement ta vision du désir, du plaisir et des relations.

Tu savais que certains hommes finissent par être déçus de leurs rapports sexuels réels, parce qu’ils ne sont « pas à la hauteur » des scénarios exagérés du porno ?

D’ailleurs, selon une étude, 23 % des hommes de moins de 35 ans qui regardent du porno fréquemment souffrent de dysfonction érectile dans leurs rapports.

Et ce n’est pas tout.

Les personnes qui consomment régulièrement du porno rapportent :

  • plus de symptômes dépressifs,

  • une qualité de vie moins bonne,

  • un impact réel sur leur santé mentale et physique.

Alors : est-ce que ça en vaut vraiment la peine ?

Face à cette réalité, il est temps de se poser les bonnes questions :

  • Quel besoin suis-je en train de combler ?

  • Est-ce que cette habitude me fait grandir ?

  • Ou bien est-ce qu’elle m’enferme dans un cercle vicieux ?

La pornographie peut abîmer.

Mais s’en libérer, c’est possible.

C’est un chemin. Et tu peux l’emprunter.

 

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Pourquoi il est temps d’abolir la pornographie

 

Pourquoi il est temps d’abolir la pornographie: décryptage d’un fléau industriel

La France est l’un des plus gros consommateurs de porno au monde. Derrière cette banalisation, une réalité beaucoup plus sombre : violences, addictions, troubles sexuels, et destruction de la relation à l’autre. Cette vidéo décrypte les ravages de l’industrie pornographique et alerte sur l’urgence d’agir.

À partager largement pour briser le silence.

 

 

Abolissons la pornographie : une industrie violente et destructrice

En 2023, la France était le 3ᵉ pays au monde en consommation de porno.

Une pratique banalisée, mais qui peut avoir des conséquences graves :

addiction, troubles sexuels, violences, brouillage des repères.

Le porno, surtout lorsqu’il est visionné jeune, peut profondément déformer la vision de la sexualité.

Selon l’ARCOM (le régulateur des médias), un garçon sur deux a déjà vu du porno à 12 ans.

À 16 ans, ils sont près de 65 %.

Le problème ?

90 % des vidéos contiennent des violences physiques ou sexuelles.

Autrement dit, elles sont illégales au regard du droit français.

Pour Céline Piques, de l’association Osez le Féminisme,

le porno érotise la violence. Il banalise le viol, la domination, l’humiliation.

Des catégories comme teenager, daddy ou torture renvoient à l’inceste ou à la pédocriminalité…

Et pourtant, elles sont en accès libre, même pour les mineurs.

Les conséquences sont bien réelles :

  • Des garçons persuadés que les filles s’attendent à être frappées pendant un rapport.

  • Des filles incapables de dire non, car leurs repères sont brouillés.

  • Chez les adultes, une escalade vers des contenus de plus en plus violents.

Comme une drogue, il faut augmenter la dose pour ressentir quelque chose.

https://www.sosporno.net/de-laddiction-aux-violences-les-dangers-du-porno/

 

Un sexologue témoigne

Certains jeunes ne peuvent plus avoir de rapports sexuels normaux.

Le porno, c’est rapide, mécanique, centré sur l’image.

Mais le vrai désir vient du corps, de l’échange, du lien.

Peut-on alors parler de “porno éthique” ?

Pas vraiment. En réalité, pas du tout.

Le porno est une machine à broyer les femmes, comme le souligne un rapport sénatorial.

Son décor est un enfer, un nouvel esclavage.

Il déshumanise les acteurs et enferme les spectateurs.

À l’échelle industrielle, il génère des profits colossaux.

Même ceux qui veulent croire à un porno éthique peinent à en trouver un seul exemple.

Car ce qui déshumanise ne peut être éthique.

Les associations demandent simplement :

  • L’application de la loi.

  • La suppression des contenus illégaux.

  • La fin du proxénétisme et de la traite des êtres humains encouragés par cette industrie.

  • Et surtout, une vraie éducation sexuelle :

    • Qui parle de respect.

    • De désir réciproque.

    • De don de soi.

    • De retenue quand l’autre n’est pas prêt.

Parce que le véritable amour, ce n’est pas 20 vidéos par jour.

On peut être épanoui sexuellement sans un seul pixel d’image malsaine.

Stoppons cette violence pornographique.

https://www.arcom.fr/protection-des-mineurs-contre-la-pornographie-en-ligne

Abolissons la pornographie.

 

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Pornographie : ce que la science révèle sur ses effets dévastateurs chez les jeunes

Pornographie: ce que la science révèle sur ses effets dévastateurs chez les jeunes.

📉 Quand la science alerte : les effets réels de la pornographie sur les jeunes

La pornographie n’est pas qu’un simple divertissement. De nombreuses études scientifiques le confirment : ses conséquences sur les jeunes sont profondes et alarmantes.

Dans cette vidéo, nous faisons le point sur les dérives liées à la consommation précoce de porno : modification du rapport au corps, violences, dépendance, culture du viol, perte de repères… Une réalité souvent ignorée, mais qui touche aujourd’hui des millions de jeunes.

Ce contenu s’adresse :

  • à ceux qui s’interrogent sur les effets réels du porno,

  • aux parents et éducateurs en quête de repères,

  • aux jeunes eux-mêmes, qui veulent comprendre et se protéger.

👉 La solution n’est pas l’indifférence, mais la prise de conscience.

 

 

La pornographie : des effets dévastateurs chez les jeunes

La science est claire : chez les jeunes, la pornographie a des effets dévastateurs.

Ainsi, elle modifie le rapport au corps. Puis crée des attentes irréalistes, renforce les stéréotypes sexistes. Enfin, entraîne des comportements violents, véhicule la culture du viol et augmente les risques d’agression sexuelle.

Des études menées au Royaume-Uni et en Espagne indiquent que 50 % des agressions sexuelles commises par des mineurs seraient liées à une addiction à la pornographie.

Le pire, c’est que la consommation précoce de contenus pornographiques favorise fortement les risques d’addiction. Car elle remplace bien souvent une véritable éducation affective et sexuelle, respectueuse de soi et des autres.

En fin de compte, le porno est une atteinte à la liberté . Car il rend à la fois esclave, consommateur et parfois même acteur involontaire de l’industrie pornographique.

Quelles solutions ?

Des pistes existent. Parmi elles, la vérification d’âge en double anonymat. En effet, c’est une technologie qui permet de protéger à la fois les mineurs et la vie privée des adultes.

https://www.sosporno.net/la-verification-dage-des-sites-porno-europeens-retablie-par-le-conseil-detat/

La question n’est plus simplement de savoir s’il faut interdire ces sites. Car son l’activité participe massivement à la traite d’êtres humains et aux violences contre les femmes — Comme l’a récemment démontré un rapport sénatorial français.

La véritable question est la suivante :

*👉 À qui la loi doit-elle vraiment s’appliquer ?

👉 Qui doit abdiquer ?

👉 L’État ou les géants du porno ?

 

 

 

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SOSPorno.net sur CNEWS : « on leur propose de prier via notre chat’ ! »  

Notre passage sur CNEWS au sujet de l’addiction au porno. Regardez cet extrait !

Quelques rappels utiles

Pour rappel, les chiffres sont inquiétants : dès 12 ans, PLUS DE LA MOITIÉ des garçons français se rendent sur des sites porno chaque mois :

  • 21% des garçons de 10-11 ans
  • 51% des 12-13 ans
  • 59% des 14-15 ans
  • 65% des 16-17 ans

L’addiction au porno est donc devenue un problème majeur de santé publique, comme l’a souligné un récent rapport sénatorial intitulé Porno, l’enfer du décors.  Les témoignages d’anciennes actrices du porno confirment un véritable esclavage moderne qui répand la culture du viol (lire ce témoignage d’une actrice X). On parle désormais de proxénétisme 2.0., qui enrichit les fondateurs des plateformes, comme par exemple celui du 1er réseau social pornographique, tristement célèbre. Parallèlement, les premières poursuites judiciaires éclatent contre ces plateformes pour agressions sexuelles. De plus, dans notre société, un lien est établi entre les agressions sexuelles perpétrées par des mineurs qui sont dues à 50% à cette addiction, selon les chiffres des gouvernements espagnols et britanniques. En Europe et spécialement en France, un bras de fer a démarré entre les politiques soucieux de protéger les mineurs, l’Arcom, le gendarme des médias, et les principales plateformes de porno, qui espèrent ne pas perdre ainsi jusqu’à 20% de leur trafic. En effet, le marché des adolescents et mineurs est lucratif pour l’industrie du porno. Elle lui assure même un avenir.

Pourtant, il y a une bonne nouvelle : on peut en sortir !

Pourtant, il y a une bonne nouvelle : on peut en sortir ! Ce dont témoignent de nombreuses personnes sur notre plateforme, souvent avec l’aide d’un certain Carlo Acutis – dont il est aussi question dans cette émission – qui sera canonisé le 7 septembre prochain par le pape Léon XIV, pile le jour des 10 ans de notre association-mère ! Ainsi, par exemple, Agathe, Pierre, François, addict depuis plus de 25 ans… d’autres encore !

Et toi, qu’en penses-tu ? Viens en parler avec nous sur le chat’ ! 

Pour aller plus loin, découvre notre livre “Dire NON au porno” (version papier ou version numérique) 👉 Dire non au porno : conseils pratiques et spirituels

Prier pour être libéré du porno (vous pouvez demander de l’aide à un bénévole, s’ils sont disponibles sur le chat’) :

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La vérification d’âge des sites porno européens rétablie par le Conseil d’Etat

Nouveau rebondissement : Le Conseil d’État vient d’annuler, ce 15 juillet,  la suspension d’un arrêté interministériel imposant cette obligation. Il avait conduit, le 21 juin, les principales plateformes de contenus pornographiques à rouvrir, après une courte période d’interruption. En effet, elles avaient préféré fermer entièrement leur plateforme, au nom d’une prétendue liberté, plutôt que de les restreindre aux mineurs. Un principe désormais imposé dans la loi, qu’elles ont du mal à accepter, les mineurs représentant jusqu’à 18% de leur trafic. 

Conseil d’Etat vient donc d’indiquer avoir invalidé une décision de suspension de l’arrêté interministériel, suspension que les plateformes avaient obtenu le 21 juin au tribunal administratif de Paris, en référé liberté. Les sites pornographiques installés dans l’UE et hors de France doivent donc à nouveau vérifier l’âge des utilisateurs, avec un véritable système de vérification de l’âge des internautes.

Communiqué du Conseil d’Etat (extrait)

Saisi après une décision du juge des référés du tribunal administratif de Paris, le Conseil d’État rejette, pour défaut d’urgence, la demande de suspension de l’obligation de vérification de l’âge des utilisateurs imposée à certains services de diffusion de contenus pornographiques établis dans d’autres États membres de l’Union européenne. En effet, la société qui demande sa suspension ne démontre pas que cette mesure porte une atteinte grave et immédiate à sa situation économique. Par ailleurs le dispositif imposé ne constitue pas une interdiction de diffuser du contenu pornographique à destination des personnes majeures. Enfin, il est bien susceptible de contribuer à atteindre l’objectif de protection des mineurs poursuivi par la loi du 21 mai 2024.

Afin de protéger les mineurs contre l’exposition à des contenus pornographiques, la loi du 21 mai 2024 visant à sécuriser et à réguler l’espace numérique a imposé à certains services diffusant ce type de contenus de mettre en place des systèmes de vérification de l’âge des utilisateurs, conformes à un référentiel établi par l’Autorité de régulation de la communication audiovisuelle et numérique (Arcom). Par un arrêté du 26 février 2025, la ministre de la culture et la ministre déléguée chargée du numérique ont rendu cette obligation applicable à certains prestataires établis dans d’autres États membres de l’Union européenne.

A la demande de l’un de ces prestataires, la société Hammy Media Ltd, cet arrêté interministériel avait été suspendu par une ordonnance du juge des référés du tribunal administratif de Paris. Celui-ci avait jugé que les deux conditions prévues par la loi pour prononcer une telle suspension, à savoir l’urgence et l’existence d’un doute sérieux sur la légalité, étaient satisfaites. Saisi par la ministre de la culture et la ministre déléguée chargée du numérique, le Conseil d’État annule aujourd’hui cette ordonnance pour une erreur de raisonnement juridique et rejette, pour défaut d’urgence, la demande de suspension.

Le Conseil d’Etat relève que la société n’apporte aucun élément permettant d’établir que l’application de l’arrêté contesté porterait une atteinte grave à sa situation économique. Il constate également que l’arrêté n’interdit pas la diffusion de contenus pornographiques auprès des personnes majeures, mais qu’il impose seulement de mettre en place des systèmes de vérification de l’âge efficaces, dans le cadre des garanties prévues par la loi. Il n’y a donc pas d’atteinte à la liberté d’expression et à la protection de la vie privée.

Enfin, le Conseil d’État prend en compte, dans la mise en balance des différents intérêts en présence, l’intérêt public qui s’attache à la protection des mineurs contre l’exposition à des contenus à caractère pornographique et juge que le dispositif est susceptible de contribuer à atteindre cet objectif.

Constatant l’absence d’urgence, le Conseil d’État rejette la demande de suspension l’arrêté du 26 février 2025 sans avoir à se prononcer ni sur sa légalité, ni sur la question prioritaire de constitutionnalité soulevée à l’encontre de la loi par la société requérante.

Et vous, qu’en pensez-vous ? Venez en parler avec nous sur le chat’ :

Pour aller plus loin :

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Qui est le milliardaire derrière le 1er réseau social porno ?

Le 7 juillet, le Journal de Québec se penche sur l’énigmatique milliardaire propriétaire du premier réseau social ponorgraphique. Extraits.

Leonid Radvinsky

L’énigmatique milliardaire derrière la plateforme controversée Only***, s’apprêterait à la vendre pour 11 milliards de dollars. Le Journal de Québec s’est penché sur ce géant du web aussi puissant que discret. « Il a vu le marché avant d’autres. C’est comme ça que ces gens-là font fortune », lance Philippe Gendreau, auteur de GAFAM, le monstre à cinq têtes et de Mode jetable, qui se penchent sur les grandes corporations internationales. Celui dont il parle, c’est Leonid Radvinsky, 43 ans, derrière l’empire d’Only***. L’homme d’origine ukrainienne vit aujourd’hui sous le soleil de la Floride, à Miami. Leonid Radvinsky a fait mousser Only*** après en être devenu actionnaire majoritaire en 2018. Sa plateforme permet de publier en un clic des vidéos porno, contre de l’argent.

« Business des fantasmes »

Avec cette plateforme, on est passé « d’une économie du sexe à une économie de l’intime, qui vise à nourrir l’authenticité de la relation entre le créateur et l’abonné », écrit Eva Le Moine dans son mémoire de maîtrise. Le chercheur Mathieu Trachman parle, quant à lui, d’une « économie des fantasmes ». L’intimité,
avec ses fétichismes sexuels ou non, est devenue la norme. Carla Bellucci a poussé l’idée au maximum, jusqu’à vouloir vendre des billets de la diffusion en direct de son accouchement pour 17 000 $.

Des Québécoises, comme l’actrice porno Hélène Boudreau ou encore l’influenceuse Lysandre Nadeau, sont connues sur Only***. « Les créateurs d’Only*** possèdent 100 % de leur contenu et conservent 80 % de tous les revenus », annonce à gros traits la société, qui a son siège social à Londres. Abonnements
payants, messages payants, publications payantes, diffusions vidéo payantes, pourboires, dons à des organismes… Only*** sait comment s’y prendre.

Combien d’abonnées au Québec ? Combien de personnes qui en font ? Combien de ventes ? Only*** est pudique dans ses réponses.

« Nous ne partageons pas les répartitions des utilisateurs ou des revenus par emplacement », a-t-on communiqué au Journal de Québec, de façon lapidaire.

Arrosés de milliards de dollars

À ce jour, plus de 28 milliards $ ont été versés à ces créateurs de contenu, jure-ton. Or, le propriétaire d’Only***, Leonid Radvinsky, est un personnage aussi puissant qu’énigmatique, comme l’a rapporté le Wall Street Journal, fin juin.  Le très discret Leonid Radvinsky s’apprêterait à vendre la plateforme aux 400 millions d’utilisateurs pour 11 G$. Le Journal a tenté de le joindre, sans succès. Sur sa page web, il se décrit comme quelqu’un qui veut « créer des outils qui permettent aux individus de posséder et de contrôler leur identité numérique ».

Une fortune de 5,2 milliards

Sa fortune ? 5,2 milliards $, selon Forbes. Un joli magot qui pourrait bientôt exploser, car le principal intéressé veut vendre l’entreprise. Son prix ? 11 milliards $. La maison mère d’Only***, Fenix International, discuterait avec le fonds d’investissement Forest Road Company, selon Reuters. « Qui pourrait être intéressé à acheter Only*** ? Les conditions des archives et des données pourraient basculer en changeant de mains », prévient Philippe Gendreau.

En France, l’émission Envoyé spécial a aussi montré les dessous d’un système bien huilé. « Une promesse d’argent facile qui attire des filles et des garçons beaucoup trop jeunes. Des mineurs s’inscrivent sur ces plateformes et y vendent leur corps », souligne l’émission diffusée sur France 2. Car les jeunes connaissent la plateforme. « Elle nourrit les gens qui sont pris dans des spirales de solitude et qui pensent créer un lien privilégié parce qu’ils payent. Mes élèves m’en parlent », conclut M. Gendreau, qui enseigne au secondaire.

Son réseau social en chiffres 

  • consommateurs : 400 millions
  • créateurs de contenus pornographiques : 4 millions
  • créateurs avec des revenus réguliers de plus de 1,5 millions de dollars : 4500
  • argent versé aux créateurs : 28 milliards de dollars

Et vous, qu’en pensez-vous ? Venez en parler avec nous sur le chat’ :

Pour aller plus loin : 

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La première plateforme de porno fait face à des poursuites judiciaires pour agressions sexuelles

Comme le rapporte le 3 juillet cet article du Journal de Québec, la société montréalaise derrière Porn***, première plateforme mondiale de porno au monde, croule sous les poursuites judiciaires notamment pour agressions sexuelles, tant au Canada qu’aux États-Unis. Elle réclame près de 108 millions de dollars à sa compagnie d’assurance pour couvrir ses frais juridiques et indemniser des victimes alléguées.

L’entreprise ferait face à une quinzaine de poursuites judiciaires pour agressions sexuelles. « Ce dont il est question en filigrane, c’est la couverture d’assurance disponible pour indemniser ultimement des victimes d’actes à connotation sexuelle », explique d’emblée le juge Luc Morin dans un jugement intérimaire rendu la semaine dernière, à Montréal. Depuis une enquête journalistique du New York Times, la société Aylo (anciennement Mind- Geek) fait face à une quinzaine de poursuites judiciaires aux États-Unis et au Canada en lien avec du trafic humain, de l’exploitation de mineurs et de monétisation d’agressions sexuelles.

Le géant du porno regroupe notamment les populaires plateformes Porn***, ***Porn et Bra***. Aylo se tourne ainsi vers les tribunaux dans l’espoir ultimement que la compagnie Souveraine Assurance paie les frais juridiques à la hauteur de 108 millions de dollars de poursuites et leur règlement.

Des informations cachées ?

De son côté, l’assureur a refusé sous prétexte que la plateforme Porn*** a omis lors de la signature du contrat d’assurance de lui dévoiler l’existence d’un grand nombre de demandes de retrait de contenus formulées par des victimes alléguées.

« La responsabilité [de Aylo] en sa qualité de producteur et distributeur de matériel pornographique est attaquée de toute part », explique le juge Morin de la Cour supérieure. « Inutile de s’aventurer plus loin dans les détails scabreux qui parsèment ces actions en cours. Cependant, il convient de souligner que les [poursuites des victimes alléguées] dépassent de simples allégations, certaines actions ayant fait l’objet de reconnaissance formelle par [Aylo] », souligne-t-il. Le magistrat a scindé en deux la poursuite d’Aylo contre son assureur. Le tribunal devra déterminer si la société montréalaise était assurable et en deuxième lieu, quelles sont les obligations de remboursement de son assureur, le cas échéant.

Reconnaîtra-t-on enfin qu’une plateforme de porno comme celle-ci génère des agressions sexuelles ? Et vous, qu’en pensez-vous ? Venez en parler avec nous sur le chat’ :

Sur le même thème : 

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De l’addiction aux violences, les dangers du porno

Quels liens entre addiction au porno et violences ? En 2023, la France était le troisième pays consommateur de pornographie au monde. Une pratique banalisée qui a des conséquences sur la santé sexuelle et le comportement des utilisateurs. Morceaux choisis d’un article de Ouest-France paru en juin 2025.

Depuis plusieurs mois, le bras de fer se tend entre les principales plateformes et l’Etat au sujet de l’instauration d’une double vérification de l’âge des utilisateurs. Céline Piques, membre de l’association Osez le féminisme et rapporteuse d’un rapport sur la pornocriminalité, publié en 2023 par le Haut conseil à l’égalité
entre les femmes et les hommes, sonne l’alerte : « on est face à une industrie pornographique qui dit n’importe quoi, pleine de mauvaise foi et qui défend ses intérêts. Elle confirme par là que son business model repose sur l’illégalité. » Or le Code pénal est formel : il est interdit d’exposer des mineurs à un contenu pornographique (mais, comme nous le rappelons régulièrement sur SOSporno.net, les mineurs représentent jusqu’à 17% du trafic de ces plateformes !).

« Érotisation des violences »

La consultation régulière de ces sites n’est pas sans conséquences sur la santé et le comportement, en particulier chez les mineurs. « À l’enfance ou à l’adolescence, la différence entre ce qui relève de la réalité et de la fiction est floue, explique Agnès Verroust, psychologue clinicienne et sexologue à Paris. Le porno est susceptible de donner une image toxique de la sexualité, qu’on peut reproduire ensuite dans la vie. »

Selon les chiffres de l’Arcom (Autorité de régulation de la communication audiovisuelle et numérique), 51 % des garçons âgés de 12 ans en France ont déjà regardé du porno, un chiffre qui grimpe à 65 % chez les 16-17 ans. Autant de jeunes exposés à des contenus souvent violents et dégradants pour les femmes.

« Il y a une érotisation des violences sexuelles dans le porno, martèle Céline Piques. Ces sites font l’apologie de la culture du viol, de la domination, de la soumission et de la haine des femmes. Avec des vidéos misogynes, racistes – il existe un tag negro sur certains sites – et même pédocriminelles, avec les catégories teenager ou daddy, qui renvoie à l’inceste. Des catégories tortures sont aussi faciles à trouver. »

Selon le rapport du Haut conseil à l’égalité entre les femmes et les hommes sur la pornocriminalité, 90 % des vidéos en ligne sur les quatre principales plateformes contiennent des violences physiques et sexuelles. Et sont donc illégales au regard du droit français.

« Tout ce qu’on demande, c’est que l’État applique la loi et supprime les contenus illicites présents sur ces plateformes », poursuit la représentante d’Osez le féminisme. D’autant que les consommateurs intensifs de ces contenus seraient davantage susceptibles de commettre des violences sexuelles, selon plusieurs études. L’une d’elles, réalisée en 2011 sur 1 000 jeunes britanniques, a montré que 47 % des garçons estiment que les filles s’attendent à une agression physique pendant un rapport sexuel. Et les filles qui visionnent ce type d’images « sont plus susceptibles d’être victimes de violences sexuelles car moins capables de poser les limites, le porno brouillant leurs repères entre ce qui relève de la violence et du plaisir », précise Céline Piques.

Repères brouillés

La sexologue Agnès Verroust le constate lors des consultations dans son cabinet. « J’ai reçu des jeunes qui se disaient attirés par des rapports de domination et de soumission. (…) Une vision irréaliste des rapports sexuels peut poser problème dans la recherche d’une ou d’un partenaire. Le porno est fait pour être spectaculaire, ce n’est pas la réalité. »

En regarder trop peut aussi créer une accoutumance, voire une addiction, parfois handicapante. Aurélie Sohy, infirmière sexologue au Centres ressources pour les intervenants auprès des auteurs de violences sexuelles (Criavs) de Lorraine, y a déjà été confrontée. « J’avais un patient qui regardait du porno dès qu’il s’ennuyait au travail. Un autre avait besoin de le faire avant de dormir, sinon il était angoissé. C’est une souffrance qui peut isoler et avoir des répercussions
au quotidien. »

Dopamine et sidération

Pour Agnès Verroust, l’addiction au porno débute quand « on ne voudrait pas en regarder, mais on finit par craquer et ensuite on se sent coupable ». Elle est plus tenace si la personne a découvert tôt la pornographie. Le premier contact a un effet traumatisant. « Le porno provoque une sidération, car pleins d’émotions se mélangent, le dégoût, le plaisir, l’excitation… Ce sont des images qui marquent, on se souvient souvent de la première vidéo qu’on a vue ou du visage des actrices, même des années après. Quand on a 11 ou 12 ans, on n’a pas les clés pour comprendre ce qu’on regarde, donc y retourne pour dépasser cet effet traumatisant. »

Le porno perturbe le circuit de la récompense : au premier visionnage, la nouveauté suscite une forte décharge de dopamine. Au fil du temps, cette décharge est moins forte. « Pour retrouver le même niveau de dopamine, il faut augmenter la dose, comme avec une drogue classique,reprend la sexologue. C’est là qu’il peut y avoir une escalade vers du contenu plus trash. »

À l’adolescence, le risque de tomber dans l’addiction est plus grand. Le cerveau se transforme et le cortex préfrontal, impliqué dans le contrôle du comportement, est sous développé. À l’inverse, le système limbique, qui joue un rôle important dans les émotions (peur, plaisir, agressivité…) l’est davantage.

Des câlins plus fades

Troubles du désir, troubles de l’excitation, troubles érectiles… La pornographie peut laisser des traces et avoir des conséquences sur la santé sexuelle. Notamment dans le ressenti du plaisir avec son ou sa partenaire, les vidéos étant construites pour provoquer une excitation rapide.

« Quand on regarde des vidéos de plus en plus excitantes ou violentes, faire un câlin à sa copine le soir peut paraître fade, résume Agnès Verroust. Dans un rapport sexuel, tous nos sens sont mobilisés, on ressent des choses, le corps de l’autre. En regardant un porno, on est seulement obsédé par l’image. Cela peut nous faire perdre le contrôle de notre corps. Le porno sert plus à un besoin de soulagement, à arrêter une pulsion, une situation d’inconfort, un stress. Si on n’a pas d’autres références, on peut confondre ça avec du plaisir. » Un travail de restauration de la confiance en soi, de reconnexion avec son corps et de réapprentissage de la gestion de ses émotions peut alors être entrepris avec un professionnel de santé. (…)

Ultime précision : pour Céline Piques, il n’existe pas de « porno éthique ». « Cela fait cinq ans que je le cherche… C’est un moyen aussi pour l’industrie de faire diversion. Qu’on commence par supprimer tout ce qui est illégal, on verra bien ce qu’il reste ! ».

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